PARIS – Rencontres du président de l’Artsakh, Araïk Haroutiunian

Le 6 décembre, la délégation conduite par le président de la République d’Artsakh, Araïk Haroutiunian, a rencontré les chefs et les responsables des factions parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale français.

Les questions liées à la résolution du conflit d’Artsakh, aux relations Artsakh-France et aux processus régionaux étaient à l’ordre du jour.

Parlant de l’intérêt de l’Artsakh pour le développement des relations avec la France, en particulier avec le corps législatif, le Président a hautement apprécié les efforts constants du Sénat et de l’Assemblée nationale déployés pour le règlement du conflit du Karabakh.

« Les résolutions adoptées par le Sénat et l’Assemblée nationale français concernant l’Artsakh constituent une base positive pour une solution durable et globale au conflit entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan. Le respect et la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple d’Artsakh est le seul moyen de résoudre ce conflit, qui garantit les droits et la sécurité du peuple d’Artsakh », a souligné Araïk Haroutiunian.

Exprimant sa gratitude aux parlementaires pour l’adoption des résolutions, le Président a noté que ces décisions sont un message politique clair et s’inscrivent pleinement dans les traditions françaises fondées sur les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.

Haroutunian a, en outre, souligné qu’il est aujourd’hui plus important de concrétiser ces messages politiques, de leur donner force de loi. Dans ce contexte, il a exprimé l’espoir que le pouvoir exécutif français achèvera le travail en reconnaissant la République d’Artsakh, pour empêcher un nouveau génocide des Arméniens d’Artsakh vivant dans leur propre patrie.

Présentant la situation actuelle en Artsakh, Haroutiunian a évoqué l’incident récent de l’autoroute reliant l’Artsakh à l’Arménie. « L’Artsakh n’est relié à l’Arménie et au monde extérieur que par une seule route, le corridor de Latchine, large de 5 kilomètres. L’Azerbaïdjan veut couper cette seule et dernière connexion avec le monde extérieur pour étouffer l’Artsakh. Nous voudrions que le corridor de Latchine bénéficie des garanties internationales supplémentaires pour assurer une connexion sans entraves avec l’Arménie et le monde extérieur. »

L’Artsakh, selon le chef du pays, attend également l’implication de la France dans des programmes humanitaires, assurant le retour des Arméniens pris en otages et un processus de sauvegarde du patrimoine spirituel et culturel arménien menacé de disparition dans les territoires occupés par l’Azerbaïdjan.

Rencontre avec le président du Cercle d’amitié France-Artsakh, François Pupponi

Le même jour, le président du Cercle d’amitié France-Artsakh François Pupponi a reçu la délégation conduite par Araik Haroutunian.

Exprimant sa gratitude aux membres du Cercle pour le soutien apporté au peuple d’Artsakh et pour la défense de sa juste cause, le président d’Artsakh a, en particulier, souligné : « Nous sommes profondément reconnaissants au pays frère qu’est la France, aux hommes politiques et personnalités publiques, à tous ceux qui sont avec l’Artsakh et qui défendent notre juste lutte pour l’indépendance et la liberté. C’est une attitude admirable et courageuse. »

À son tour, Pupponi a, entre autres, déclaré : « Il est de notre responsabilité de protéger le peuple d’Artsakh et de se porter garant de la démocratie naissante dans le Caucase du Sud, clé de voute d’une paix durable dans la région. »

À la suite de cette rencontre, un dîner a été organisé par François Pupponi en l’honneur d’Araïk Haroutiunian, auquel ont également participé des sénateurs, des députés, ainsi que les co-présidents du CCAF.