La conférence de presse de Araïk Haroutunian

Le Président du Haut-Karabakh, Araïk Haroutiunian a donné dans la matinée du 7 décembre une conférence de presse au Cercle de l’Union Interalliée devant un parterre de journalistes de la presse nationale. 

Haroutiunian a chaleureusement remercié les journalistes qui ont courageusement couvert la guerre de 2020 et les parlementaires français pour les deux résolutions adoptées par chacune des Chambres, qui condamnent toutes deux l’agression azerbaïdjanaise; celle du Sénat invitant de surcroît le gouvernement à reconnaître la République du Haut-Karabakh. Cet engagement fort de la France en faveur du Haut-Karabakh est exceptionnel sur un plan international.

Il a expliqué que le Haut-Karabakh est prêt à accepter toute solution politique au conflit qui le « soustrait à la férule de l’Azerbaïdjan et à ses projets d’épuration ethnique à son égard ». Insistant sur « les réalisations du Haut-Karabagh en termes de construction d’un Etat de droit, muni de mécanismes de représentation démocratique », il a expliqué combien l’Azerbaïdjan voisin, « autoritaire et corrompu » est un « repoussoir absolu pour tous les peuples de la région et dangereux pour la stabilité du Caucase du Sud ». A ce titre, il a confirmé que son pays vise toujours la reconnaissance internationale et que « la France a la possibilité de montrer la voie en la matière. »

Revenant sur les résolutions votées par les sénateurs et députés français, le Président a confirmé que la République du Haut-Karabakh juge très utile une plus grande implication humanitaire de la France au Haut-Karabakh. Il s’est aussi dit persuadé que des sanctions à l’encontre des dignitaires du régime de Bakou et la saisie de la Cour Pénale Internationale pour les crimes de guerre commis contre ses compatriotes telles que recommandées par les sénateurs représenteraient des mesures politiques de nature à persuader « le régime Aliev de s’engager enfin vers une solution négociée et durable du conflit. »

Il a conclu en remerciant chaleureusement la France et le Président Macron pour ses déclarations fortes qui ont touché le cœur de ses compatriotes et ses initiatives qui ont conduit à la libération de prisonniers de guerre arméniens. Il a appelé à poursuivre dans cette voie, rappelant que « des dizaines de jeunes sont encore torturés dans les geôles de Bakou deux ans après la fin du conflit ». 

Enfin, il a rappelé que les Arméniens entretiennent un rapport d’affection avec la France qui remonte loin dans l’Histoire et qu’ils attendent des actions fortes de ce pays ami.