Il ne fait aucun doute que le blocage du corridor de Latchine est la manifestation brutale et arménophobique d’Aliev. Là c’est l’Artsakh qui est visé par ces attaques, en septembre dernier, c’était le tour de l’Arménie et de ses territoires souverains. Et plus tôt, pendant la guerre de 2020, le monde fut témoin de tous les crimes de guerre, le traitement inhumain des prisonniers de guerre, la destruction du patrimoine culturel. Pour la communauté internationale, il est clair, surtout après la défaite de l’Arménie en 2020, qu’il y a un agresseur et qu’il y a une victime. L’attaque du 13 septembre sur le territoire souverain de l’Arménie a rendu encore plus évidente une réalité que tout le monde connaissait. La classe politique internationale a également a fait part de sa condamnation. Euh, alors quoi ? Malgré les condamnations, Aliev poursuit ses attaques en toute impunité.
Attaquer un pays vaincu, dépourvu de défense comme c’est le cas de l’Arménie et de l’Artsakh est un crime en soi, et c’est un crime plus grave pour les superpuissances qui ne leur viennent pas en aide. Rien n’arrête Aliev. Que ceux qui placent leur espoir dans le monde occidental humaniste réalisent qu’il n’y a pas d’espoir en l’Occident. Le monde s’incline devant Aliev. Demandons la raison, pourquoi ? La réponse simpliste serait : l’Azerbaidjan a du gaz et du pétrole.
Cependant, cette réponse n’est satisfaisante qu’à moitié. Admettons que l’Union européenne est dépendante des énergies fossiles de l’Azerbaïdjan. Mais que dire alors des États-Unis qui est le pays le plus puissant du monde dont l’économie ne dépend ni du pétrole ni du gaz azerbaïdjanais ? Pourquoi n’applique-t-il pas de sanctions, ne menace-t-il pas de sanctions ? Il laisse Aliev attaquer à nouveau, et continuer à commettre des actes inhumains. Par conséquent, ce n’est pas seulement une question de pétrole et de gaz. Il y a un enjeu encore plus grand. Car s’il n’y a pas de sanction, alors au contraire, il y a sûrement un encouragement pour Aliev à continuer ses agissements monstrueux. Et pourquoi ? Pour cause, le corridor de Latchine relie l’Arménie à l’Artsakh, et si cette connexion est rompue, l’Artsakh sera complètement isolé et soumis soit à un déplacement complet de sa population, soit à l’extermination de celle-ci par Aliev. Dans les deux cas, la fin de l’Artsakh est inévitable. Si l’Artsakh est anéanti, quel sera le sort des forces russes de maintien de la paix ? C’est clair, ils deviendront inutiles et devront quitter la zone.
Une réponse tellement simple et logique. Sacrifier l’Artsakh pour en expulser la force russe de maintien de la paix. Voilà un plan monstrueux qui arrange les intérêts stratégiques des États-Unis et de l’UE, qui soutiennent Bakou dans le conflit arméno-azerbaïdjanais, ils l’utilisent comme une arme pour mettre fin à la présence russe dans le Caucase du Sud. Et l’Artsakh n’est que l’appât. L’Arménie et l’Artsakh sont les victimes du conflit Russie-Occident. Après l’Artsakh, le tour viendra aux forces russes stationnées en Arménie. Et probablement après à l’Iran, qui subit ces jours-ci de très violentes rébellions internes.
J. Tch.