Le communiqué publié par les 5 experts des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme (CDH) du Haut-Commissariat des Nations Unies le 27 janvier et adressé à l’Azerbaïdjan, concerne la torture et autres traitements inhumains infligés aux prisonniers de guerre arméniens par les forces azerbaïdjanaises armées pendant les combats qui ont débuté le 13 septembre 2022, et sur les cas d’assassinats de civils, de mutilations et de profanations de corps de soldats arméniens, y compris de femmes, ainsi que de décès de soldats arméniens faute de soins médicaux appropriés.
Le communiqué souligne que les actes susmentionnés peuvent être des crimes de guerre et qu’un tel traitement est contraire aux Conventions de Genève et aux autres traités de droit international humanitaire.
Les experts indépendants des droits de l’homme de l’ONU, qui ont signé le document, expriment leur profonde inquiétude face aux allégations rapportées et appellent l’Azerbaïdjan à mettre fin à de telles mesures, à empêcher leur répétition et à mener une enquête impartiale sur les incidents mentionnés. Ils rappellent également que par le passé, en 2020-2021, ils se sont déjà adressés à l’Azerbaïdjan avec des questions similaires concernant les opérations militaires dans et autour du Haut-Karabakh, mais ils n’ont pas reçu de réponse sur les résultats des enquêtes. Ils n’ont pas non plus reçu de réponse sur les raisons factuelles et juridiques de ne pas libérer les prisonniers de guerre après le cessez-le-feu. L’Azerbaïdjan n’a pas non plus répondu aux mesures qu’il prend pour que les proches des personnes portées disparues obtiennent des informations sur leur sort.
Le communiqué mentionne clairement que des régions et des communes d’Arménie ont été pris pour cible le 13 septembre 2022.