Les citoyens refoulés sont retournés à Goris accompagnés de casques bleus
Le ministre d’État d’Artsakh, Gurken Nersissian, rapporte les détails suivants d’un nouvel acte inhumain de l’Azerbaïdjan qui a eu lieu le 4 avril.
Ce jour, des casques bleus russes ont tenté de transporter 27 citoyens (dont des femmes, des enfants et des personnes âgées) en Artsakh depuis la ville de Goris, qui, comme des centaines de citoyens, sont restés en Arménie en raison du blocus qui dure depuis près de quatre mois et n’ont pas pu retourner chez eux, pour retrouver leurs familles. Mais, sur l’autoroute Goris-Stepanakert près de la ville de Chouchi, dans le tronçon fermé de la route, les pions du gouvernement azerbaïdjanais ont coupé la route du convoi.
Afin de faire dégager la route, les soldats russes ont négocié avec la partie azerbaïdjanaise pendant plus de cinq heures, mais en vain. De plus, les Azerbaïdjanais ont pris d’assaut les bus transportant des passagers et proféré des menaces, posant comme condition préalable « d’accepter la citoyenneté azerbaïdjanaise ». Parmi les passagers, quatre femmes ont été victimes de malaise et trois d’entre elles se sont évanouies. Les Casques bleus les ont transportés à l’hôpital de Stepanakert. Soit dit en passant, les Azéris ont tenté de les transférer à l’hôpital de Chouchi sous leur contrôle, mais suite aux contestations des autres passagers elles ont été transférées à Stepanakert. Les autres citoyens d’Artsakh ont dû retourner à Goris.
Artak Beglarian, conseiller du président de l’Artsakh, écrit à ce propos sur sa page Facebook :
« Dans ces conditions où l’Azerbaïdjan mène une politique d’État de discrimination et de haine raciales, dont nous sommes régulièrement témoins de manifestations, la communauté internationale devrait comprendre que le peuple d’Artsakh sera en danger existentiel en cas de passage sous le joug azerbaïdjanais. Par conséquent, afin de prévenir de nouveaux crimes, des mesures urgentes, décisives et pratiques sont nécessaires pour assurer la sécurité et les droits du peuple d’Artsakh, y compris celui à l’autodétermination. »
L’Azerbaïdjan, qui déclare constamment que la route reliant l’Artsakh à l’Arménie est ouverte, a ainsi ouvertement interdit le 4 avril aux habitants de l’Artsakh d’entrer chez eux. Par contre, en même temps il montre une approche complètement opposée lorsqu’il s’agit de quitter l’Artsakh pour l’Arménie, ce qui est une preuve directe de son comportement criminel et de son intention d’expulser les Arméniens d’Artsakh.