Samvel Babayan rencontre la population artsakhiote

Le 4 mai, une rencontre publique a eu lieu au Palais de la culture et de la jeunesse de Stepanakert sur le thème « La route bloquée. Pourquoi est-elle bloquée ?  Qui doit l’ouvrir ?  Comment doit-on agir ? ». A cette occasion, Samvel Babayan, président du parti « Patrie unie », a présenté sa vision des choses.

 En préambule, Samvel Babayan a noté qu’ avant l’établissement du point de contrôle dans le couloir de Latchine, l’Azerbaïdjan avait diffusé à plusieurs reprises de fausses informations selon lesquelles la « partie arménienne transportait des armes et des munitions par cette route ». Il était donc évident que l’Azerbaïdjan tenterait quelque chose : « L’adversaire nous accusait quotidiennement de transférer des armes. Cela signifiait  qu’il allait bientôt couper la route. N’aurions-nous pas pu installer un scanner à l’avance, pour avoir une longueur d’avance sur l’ennemi, pour lui imposer notre ordre du jour ? ». Selon Babayan, la pétition récemment lancée en Artsakh ne donnera aucun résultat. Une telle tentative avait également eu lieu dans les années 90, mais elle avait été vaine.

 Faisant allusion à ce qu'il conviendrait de faire dans la situation actuelle, l'orateur estime que « si les soldats de la paix russes ne peuvent pas ouvrir la route reliant l'Artsakh à l'Arménie et au monde extérieur, ils devraient au moins augmenter le nombre de véhicules pour garantir un approvisionnement constant en produits de première nécessité  afin que les files d'attente en Artsakh puissent être réglementées et que les gens puissent, autant que faire se peut,  mener une vie normale ».

 Le leader politique poursuit : « Nous devons leur dire : faites au moins ceci jusqu'à ce que nous comprenions ce que nous veut l'ennemi. Le gaz, l'électricité, les câbles de communication doivent passer par ce corridor. La question devrait être posée en ces termes. Nous devons construire la section de notre route jusqu'à Yegtsahogh ». Babayan achève son intervention en assurant qu’il n'est pas revenu en Artsakh pour faire la guerre, mais qu’il faut cependant passer à l’instauration d'une armée professionnelle : « Nous devons créer une armée, une armée puissante ». 
 
Le rassemblement s’est conclu par un échange avec le public.