Ce dimanche 14 mai 2023 a eu lieu à Bruxelles une réunion trilatérale entre le président du Conseil européen Charles Michel, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. A l’issu de cette réunion trilatérale, Charles Michel a fait une déclaration à la presse. Le ministère des Affaires étrangères de la République d’Artsakh a réagi fermement aux propos tenus par le président du Conseil européen.
Le 14 mai 2023, le président du Conseil européen Charles Michel a fait une déclaration à la presse à l’issue d’une réunion trilatérale avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Le contenu de la déclaration et plusieurs énoncés qu’elle contient, illustre que la présidence de l’UE ignore les droits et intérêts légitimes du peuple d’Artsakh.
En témoignent notamment l’absence dans cette même déclaration de toute mention d’un blocus de plus de 5 mois du corridor de Latchine, de la mise en place d’un point de contrôle azerbaïdjanais illégal à l’entrée du corridor et du siège de fait des 120 000 habitants de l’Artsakh avec toutes les conséquences humanitaires qui en découlent.
Nous attendons que le Conseil européen fasse respecter par l’Azerbaïdjan les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour internationale de justice.
Seules les mesures efficaces prises par la communauté internationale visant à contraindre l’Azerbaïdjan à s’acquitter de ses obligations au titre de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et de l’ordonnance de la Cour internationale de justice du 22 février 2023 peuvent témoigner que ceux qui agissent en tant que médiateurs sont sincèrement intéressés par une paix et une stabilité durables dans la région.
Nous rappelons une fois de plus qu’en 1991, le peuple d’Artsakh, dans le plein respect du droit international et de la législation nationale en vigueur à l’époque, a exercé son droit inaliénable à l’autodétermination et a établi son État sur la même base que l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Les représentants des pays et des organisations internationales n’ont pas le droit de décider du sort du peuple d’Artsakh. De plus, toute tentative d’imposer au peuple de l’Artsakh un plan basé sur la légitimation de l’usage illégal de la force et de la terreur équivaut à une complicité dans la mise en œuvre des plans criminels de l’Azerbaïdjan de nettoyage ethnique de l’Artsakh.
Nous sommes convaincus que seule la reconnaissance du droit à l’autodétermination exercé par le peuple d’Artsakh peut devenir la base d’un règlement durable du conflit et de l’établissement d’une paix et d’une stabilité justes et durables dans la région.
La République d’Artsakh reste ouverte à toutes discussions tenant compte de toutes les composantes du conflit et à toutes propositions raisonnables visant à un règlement pacifique de celui-ci dans un format de négociation convenu et internationalement reconnu, fondé sur l’égalité des droits des parties et en présence de garanties internationales solides pour la mise en œuvre de leurs obligations.
« Nous rappelons également que les autorités de la République d’Artsakh ont toujours prôné un règlement global du conflit Azerbaïdjan-Karabakh par la négociation. La République d’Artsakh reste ouverte à toutes discussions tenant compte de toutes les composantes du conflit et à toutes propositions raisonnables visant à un règlement pacifique de celui-ci dans un format de négociation convenu et internationalement reconnu, fondé sur l’égalité des droits des parties et en présence de garanties internationales solides pour la mise en œuvre de leurs obligations. » a déclaré le ministère des Affaires étrangères de la République d’Artsakh.