Depuis plusieurs semaines, le journaliste franco-arménien Leo Nikolian accuse lourdement l’ambassadrice de France en Arménie, Anne Louyot, avec des déclarations faites sur différentes chaînes de télévision arméniennes. Selon Nikolian, la diplomate française est une espionne agissant pour l’intérêt de l’Azerbaïdjan, ni plus, ni moins. Selon Nikolian, elle a communiqué à la partie azerbaïdjanaise des informations « top secret » au sujet de la collaboration militaire entre la France et l’Arménie. Dans ses déclarations, le journaliste parle également de transactions illégales de l’ambassadrice liées à la société française « Véolia-Djour » (il accuse, en passant, aussi d’autres personnes), et affirme également que l’ambassadrice possède un compte bancaire bien « garni » dans l’un des pays sud-américains, etc. Nikolian rappelle, en outre, que lors du sommet économique France-Arménie organisée à Paris le 24 février 2023, Louyot avait eu une attitude très critiquable qui avait causé un grand mécontentement aux autorités arméniennes, lorsqu’elle avait tenu des propos quasi décourageants et dissuasifs dans son discours devant des hommes d’affaires français, en résumé, déclarant que l’Arménie reste un pays à risque, pour ainsi dire un terrain d’investissement instable.
Si nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer toutes ces graves accusations portées par Nikolian, nous pouvons en revanche affirmer que ses propos concernant l’attitude incohérente pour un ambassadeur qui, au lieu d’encourager les investisseurs, dissuade (et il semblerait bien que l’incident mentionné n’est pas un cas isolé), sont avérés. Cette circonstance, et peut-être et probablement d’autres aussi qui n’ont pas encore été annoncées, semblent avoir poussé les autorités arméniennes à exiger son remplacement, car on parle du départ de Louyot d’Arménie dans les prochains jours. Selon des sources non officielles, l’ambassadeur de France d’Erbil devrait la remplacer.
Comme mot de fin il est important de souligner ceci : Nikolian souligne à chaque occasion que ni l’État français, ni le président Macron, ni la ministre des Affaires étrangères, ni le ministère qu’elle dirige ne portent quelconque responsabilité dans cette affaire, mais elle implique uniquement la diplomate.