PARIS – Manifestation pour le droit à l’existence de l’Artsakh

Le représentant de l’Artsakh en France Hovhannès Guévorkian

 

La manifestation organisée par le Conseil de coordination des organisations franco-arméniennes (CCAF) pour le droit à l’existence de l’Artsakh s’est déroulée dans l’après-midi du dimanche 4 juin, place du Trocadéro à Paris.

En présence d’environ 500 manifestants, les coprésidents du CCAF Mourad Papazian et Ara Toranian, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, le représentant de l’Artsakh en France Hovhannès Guévorkian, le maire d’Alfortville Luc Carvounas, porte-parole du Conseil démocratique kurde de France (CDKF) Berivan Firat, le vice-bâtonnier du Barreau de Paris Vincent Nioré, l’adjoint au maire d’Issy-les-Moulineaux Arthur Khandjian, l’avocat François Devedjian, le représentant du Conseil de Coordination des Assyro-Chaldéens de France (CCACF) Daniel Auguste, l’avocat Jean-Vasken Alyanakian, le réalisateur Robert Kéchichian, le représentant du CDCA Harout Mardirossian ont successivement pris la parole.

Le dénominateur commun de tous les discours était la condamnation de la politique belliqueuse pan-turquiste de l’Azerbaïdjan – avec le soutien étroit de la Turquie – qui a pour objectif le nettoyage ethnique des Arméniens du Caucase du Sud, en commençant aujourd’hui par l’Artsakh, et demain sûrement pour en finir avec l’Arménie. Mais aussi, face à cette situation, la condamnation sévère de l’attitude de la communauté internationale qui est focalisée sur la guerre en Ukraine et fait semblant d’ignorer la tragédie qui se déroule dans le Caucase du Sud et ne bouge même pas le petit doigt, et se contente d’initiatives stériles, multipliant les appels, les condamnations qui n’ont absolument aucun impact… Autrement dit, la diplomatie économique est préférée à la diplomatie politique.

De nombreux orateurs ont également rappelé que les dictateurs pensent toujours être éternels, se trompant ainsi lourdement si on se réfère aux précédents dans l’Histoire et ont appelé le peuple d’Artsakh, et tout le peuple arménien, à poursuivre la juste lutte contre eux.

Il a également été souligné qu’aujourd’hui l’Arménie n’est malheureusement plus en mesure de protéger le droit à l’autodétermination de l’Artsakh, car ses propres frontières sont menacées et elle ne peut pas lutter sur deux fronts. Et dans ces conditions, encore plus, l’unité des Arméniens pour manifester un soutien indéfectible à l’Artsakh devient un impératif vital, comme les coprésidents du CCAF l’ont également mentionné dans leur discours de clôture et ont fait un appel en ce sens.

Et avant de conclure, notons que la date de la manifestation coïncidant avec la Fête des mères, certains orateurs ont lié le sens de la journée à la situation humanitaire désastreuse en Artsakh. Ainsi, Mourad Papazian, pour ne citer que lui, a rendu hommage à « toutes les mamans d’Artsakh emprisonnées avec 30 000 enfants depuis six mois que dure ce blocus illégal, inacceptable. »

C.I.