La prétendue « Communauté de l’Azerbaïdjan occidental » vient de publier le communiqué qui suit.
« Nous condamnons fermement la déclaration faite aujourd’hui [le 29 juin] par le Premier ministre arménien Pachinian, accusant l’Azerbaïdjan d’avoir l’intention de faire émigrer les Arméniens de souche vivant dans la région du Karabakh en Azerbaïdjan. Cette déclaration est non seulement sans fondement, mais sert également à perpétuer la présence militaire illégale de l’Arménie en Azerbaïdjan à l’appui de sa revendication territoriale, au mépris du droit international et de la Déclaration trilatérale de 2020, dans laquelle l’Arménie s’est engagée à retirer ses troupes d’Azerbaïdjan. Il est ironique que le Premier ministre Pachinian parle de nettoyage ethnique, alors que c’est l’Arménie elle-même qui a expulsé de force tous les Azerbaïdjanais de son territoire, empêchant leur retour. Le gouvernement arménien, y compris le Premier ministre Pachinian, a toujours ignoré les appels de la Communauté de l’Azerbaïdjan occidental à engager un dialogue pacifique pour le retour sûr et digne des Azerbaïdjanais expulsés d’Arménie. Leur absence de réaction et leurs activités portant atteinte à la souveraineté de l’Azerbaïdjan témoignent d’un mépris des droits de l’homme et d’une volonté de saboter les efforts déployés par le Gouvernement azerbaïdjanais pour réintégrer ses citoyens d’origine arménienne.
Nous appelons le Premier ministre Pachinian à cesser ces efforts néfastes et à permettre le retour sûr et digne des Azerbaïdjanais en Arménie. Il est important que l’Arménie accepte la participation de missions internationales pour aider à ce processus, garantissant la protection des droits et la sécurité des Azerbaïdjanais retournés dans leurs foyers.
La Communauté de l’Azerbaïdjan occidental reste attachée aux principes du dialogue, de la coexistence pacifique et du respect des droits de l’homme. Nous exhortons le Premier ministre Pachinian à faire preuve du même engagement et à œuvrer pour une société juste et inclusive qui accueille favorablement le retour des Azerbaïdjanais dans leurs foyers légitimes en Arménie ».
Après avoir patiemment lu ce long tissu d’inepties, il ne reste plus aux responsables de la République d’Arménie et d’Artsakh, comme aux juristes de la Diaspora de se mettre au travail pour évaluer le préjudice subi par les Arméniens en Azerbaïdjan depuis 1918 jusqu’à nos jours.
Il faudra naturellement intégrer au memorandum à adresser aux différentes cours internationales l’accaparement et la destruction du patrimoine culturel et religieux des Arméniens du Nakhitchevan, de l’Artsakh de la plaine (Gantsag-Kirovabad), de la prospère communauté de Bakou, des autres régions comme le Chamakh, l’Albanie du Caucase (Nij) et bien d’autres encore.
Viendra ensuite le tour des biens mobiliers et immobiliers, des actifs bancaires des Arméniens qui ont dû quitter ce pays en catastrophe en 1988 et 1990.
Arméniens du monde entier, la tache est immense et le travail ne manque pas.
Sahag Sukiasyan
