Le président de l’Artsakh rejoint le mouvement sur la place de la Renaissance de Stepanakert et entame un sit-in

Dans la soirée du 17 juillet, le président de la République d’Artsakh, Araïk Haroutunian, dans son allocution adressée à la population a annoncé qu’il rejoint le mouvement sur la place de la Renaissance de Stepanakert et entame un sit-in.

Il a déclaré que des mesures plus « strictes » sont prévues si « par une intervention internationale, la situation du peuple d’Artsakh ne revenait pas plus ou moins à la normale » d’ici une semaine.

« Pendant le blocus, nous espérions que divers acteurs de la communauté internationale mettent fin au blocus et empêchent son aggravation, mais nous n’avons entendu que de bonnes paroles, et nous n’avons vu l’application ni de la déclaration tripartite, ni des décisions de la Cour internationale de l’ONU, pas plus que la mise en œuvre des appels d’autres acteurs », a-t-il dit.

Haroutunian a déclaré qu’avec cette démarche (le sit-in), ils s’attendent à ce que l’Arménie, la Russie, le Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres organes autorisés « s’abstiennent tout d’abord d’encourager et d’ignorer les actions agressives et criminelles de l’Azerbaïdjan, puis remplissent leurs obligations « en ce qui concerne la déclaration tripartite, la mise en œuvre des décisions de la Cour internationale de l’ONU, comme il se doit ».

Le président d’Artsakh s’est dit convaincu qu’à travers des sit-in et des manifestations dans différents pays, il sera possible d’apporter un résultat tangible à cette lutte. « La communauté internationale devrait ressentir la volonté et le soutien décisifs du peuple arménien pour l’Artsakh, car la clé de l’avenir d’une Artsakh arménienne et digne est entre les mains du peuple arménien lui-même. »

« Rejoindre le sit-in est un choix extrême à l’égard de mes obligations constitutionnelles, civiles et nationales, mais dans cette situation je n’ai pas trouvé d’autre option plus efficace », a souligné Araïk Haroutunian, ajoutant que sa démarche n’affectera en aucun cas le fonctionnement de l’État. Il a poursuivi : « Nous luttons pour la défense de notre propre patrie et pour la réalisation, la reconnaissance de notre droit à l’autodétermination, un droit totalement naturel qui ne peut être sujet à négociations et concessions. Dans les conditions de la politique systémique de haine raciale et de discrimination contre le peuple arménien par le pouvoir de l’Azerbaïdjan, les Arméniens d’Artsakh sont confrontés à une menace réelle d’anéantissement physique. »

La vidéo de l’allocution d’Araïk Haroutunian :

https://youtu.be/FOdcnJMphSc