L’historien turc, sociologue, spécialiste du génocide, maître de conférences à l’Université Clark, aux États-Unis, Taner Akçam, a commenté la situation créée autour de l’Artsakh en réponse à la question du centre d’analyses « Orbeli ». Il a décrit les actions de l’Azerbaïdjan envers le peuple d’Artsakh comme une politique de « nettoyage ethnique classique ».

« Les événements qui se déroulent sous nos yeux en Artsakh sont une tragédie humaine évidente, une violation flagrante des accords bilatéraux et internationaux. Ce qui se passe peut être qualifée de politique de “ nettoyage ethnique classique ”.

L’Azerbaïdjan, avec le soutien de la Turquie, tente de chasser tous les Arméniens de la région du Karabakh et de mettre fin à l’existence des Arméniens sur leurs terres historiques.

Il est fort probable qu’au blocus économique et routier actuel suivent des actes de violence.

Le plus triste est que la communauté internationale, à commencer par la Russie, reste silencieuse face à ces développements et se contente de regarder. Mon espoir est que la communauté internationale se réveillera de son sommeil profond et, faisant pression sur l’Azerbaïdjan, servira de médiateur pour une solution qui garantisse les droits humains fondamentaux des Arméniens du Karabakh.

La protection des droits de l’homme et la prévention des injustices ne doivent pas être un parapluie qui s’ouvre une fois que tout est terminé. Empêcher le nettoyage ethnique et/ou le génocide ne consiste pas à verser des larmes de crocodile une fois que des événements terribles commencent à se produire. S’il y a un vrai désir d’empêcher des tragédies majeures de se produire, une intervention plus énergique est obligatoire.

Je crois que la situation actuelle sera résolue avec la pression internationale nécessaire et les rencontres bilatérales. Notre cœur, notre âme est avec le peuple du Karabakh, qui fait face à de graves menaces », a déclaré l’intellectuel turc.