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Pachinian : « Je ne vois aucun avantage à la présence de bases militaires russes en Arménie »

Entretien du Premier ministre avec le “Wall Street Journal”

Le Premier ministre Pachinian a accordé une longue interview au “Wall Street Journal”, dans laquelle il évoque, entre autres, les sujets de la présence de bases militaires russes en Arménie, des relations historiques avec la Turquie et l’Azerbaïdjan et des perspectives de parvenir à un règlement pacifique avec l’Azerbaïdjan.

Le Premier ministre a déclaré que l’Arménie est actuellement à la recherche de nouveaux partenaires, car la Russie n’a pas respecté ses engagements en matière d’alliance, notamment lors de l’occupation de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan le mois dernier.

« Ces développements nous ont amenés à décider que nous devions diversifier nos relations dans le domaine de la sécurité et c’est ce que nous essayons de faire actuellement », a déclaré Pachinian, ajoutant que pour cette raison, il ne voit désormais aucun avantage à la présence de bases militaires russes sur le territoire de l’Arménie ».

Bien que l’Azerbaïdjan ait refusé la réunion prévue à Bruxelles fin octobre, le Premier ministre arménien se dit optimiste et estime qu’il existe une possibilité de signer un traité de paix avec l’Azerbaïdjan dans les mois à venir.

« L’avenir de la région devrait être stable, en ouvrant les frontières et les routes commerciales fermées, y compris la route reliant la Turquie et l’Azerbaïdjan, si la souveraineté de l’Arménie est respectée. La sécurité doit être acquise non seulement par les armées, mais aussi par la paix régionale », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a rappelé les relations historiques avec la Turquie et l’Azerbaïdjan

Répondant à la question sur les relations historiques de l’Arménie avec la Russie, Pachinian a déclaré qu’on devrait plutôt se concentrer sur « l’histoire beaucoup plus ancienne de l’Arménie avec ses voisins turcs, à savoir la Turquie et l’Azerbaïdjan ».

« C’est là que toutes les questions et leurs réponses sont cachées. Nous devons d’abord travailler à l’amélioration de nos relations régionales », a souligné le Premier ministre.

En outre, Pachinian a insisté sur le fait que les efforts d’Erevan pour trouver de nouveaux alliés dans le secteur de la sécurité doivent être considérés non seulement comme une demande d’installation de bases militaires et de fourniture d’armes occidentales, mais comme un désir d’une paix stable dans la région.

En réaction à la question du journaliste du WSJ Yaroslav Trofimov de savoir si le Premier ministre arménien n’a pas peur que Moscou le destitue, Pachinian n’a pas caché son indignation. « Une telle approche viole de nombreuses règles, le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays et celui de l’éthique en diplomacie… »