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VIE ECCLÉSIALE – L’avenir du diocèse d’Artsakh et de ses fidèles

Lors de l’une des sessions du Conseil Spirituel Suprême qui s’est tenue au Saint-Siège d’Etchmiadzine du 31 octobre au 3 novembre, l’évêque Vrtanès Abrahamian, Primat du diocèse d’Artsakh et M. Artak Beglarian, ancien ministre d’État [Premier ministre] d’Artsakh, ont présenté leurs rapports circonstanciés sur la situation des fidèles du diocèse réfugiés en République d’Arménie.

Mgr Vrtanès a déclaré lors de cette session : « L’objectif de mon rapport est d’imaginer comment préserver le visage, l’essence et l’identité du citoyen de l’Artsakh. C’est un objectif très complexe. Si un travail approfondi et sérieux n’est pas réalisé, nous perdrons notre identité propre. La dissolution du diocèse d’Artsakh n’aura pas lieu bien que malheureusement l’État d’Artsakh soit dissous. En effet, pour la plus grande joie de tous, Sa Sainteté le Catholicos a annoncé que le diocèse d’Artsakh ne serait pas dissous, mais que ses fonctions changeraient quelque peu. Cela signifie que le diocèse d’Artsakh continuera de servir ses objectifs et que nous conserverons dans nos cœurs le désir de retourner à nouveau en Artsakh ».

Rappel pour l’histoire, le siège d’Artsakh date du début de la christianisation de l’Arménie par Saint Grégoire l’Illuminateur. Il a existé sans discontinuer jusque en 1933, année de sa dissolution par le pouvoir soviétique. Durant 56 ans, toute vie religieuse a été interdite dans le territoire. C’est en 1989, à la faveur de la « perstroïka » gorbatchevienne, que le Catholicos Vazken 1er a rétabli le diocèse historique d’Artsakh.

Le 2 novembre, accompagné des membres du Conseil Spirituel Suprême, Sa Sainteté Karékine II a visité le camp de vacances de Tsaghgatzor du diocèse de Kotayk où sont actuellement accueillies 38 familles déportées d’Artsakh.

Sahak Sukiasyan 

En tant que fidèle et serviteur de l’Église arménienne, je me permets de soumettre la proposition suivante à Sa Sainteté le Catholicos et aux membres du Conseil Spirituel Suprême. Celle d’élever le Primat du diocèse d’Artsakh à la dignité de « Métropolite de Gantzassar » avant que d’autres n’aient eu l’idée de s’emparer de ce titre qui appartient historiquement à notre Église. Nous pourrions également établir, ou peut-être rétablir, dans notre Église la pratique de la nomination « d’évêques in partibus » portant le titre des primats des diocèses historiques de l’Église arménienne : Ani, Sébaste, Garine, Van, Daron, Kharpert, Sis, Dikranaguerd… 

Une autre manière d’entretenir notre mémoire et de rester en lien avec la terre de nos Pères.

Sahak Sukiasyan