Une conférence de presse au sujet de la libération des prisonniers politiques et des prisonniers de guerre arméniens détenus par l’Azerbaïdjan, suite à l’invasion du Haut-Karabakh et également à la guerre des 44 jours, s’est tenue vendredi 10 novembre, à l’Hôtel de ville de Paris.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, l’ancien procureur auprès de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno-Ocampo, le représentant de la République du Haut-Karabakh, Hovhannès Guevorkian, ainsi que les co-présidents du CCAF, Ara Toranian et Mourad Papazian participaient à cette conférence.
Tous les intervenants ont exigé la libération immédiate et sans condition des 55 prisonniers arméniens du Haut-Karabakh détenus en otage par l’Azerbaïdjan.
Selon Anne Hidalgo, il s’agit de prisonniers politiques parmi lesquels huit anciens dirigeants du Haut-Karabakh, arrêtés lors du conflit de 2020 et plus récemment en septembre lors de l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan.
Ces prisonniers, détenus à Bakou, «ont eu des contacts deux fois avec leur famille, mais depuis plus rien», a déploré Mourad Papazian. «Donc, on ne sait pas dans quelles conditions de pression psychologiques, physiques, ils sont aujourd’hui détenus». «Ces otages ont besoin d’une protection internationale car il n’y a pas un seul juge azerbaïdjanais qui les libérerait, personne ne peut contredire le président Aliev», a déclaré de son côté Luis Moreno Ocampo, citant un rapport du département d’État américain publié en 2022 mentionnant que l’Azerbaïdjan n’a pas de système judiciaire indépendant et que les prisonniers sont torturés et tués. François-Xavier Bellamy a quant à lui appelé à mettre fin à l’accord gazier, qu’il juge, «intolérable» entre l’Europe et l’Azerbaïdjan et à saisir les avoirs en France du président azerbaïdjanais Ilham Aliev.
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