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Les déclarations grossières d’Aliev à l’adresse de l’Arménie

À peine 48 heures après avoir tenu des propos soi-disant pacifistes vis-à-vis de l’Arménie, le 24 novembre, lors de la conférence organisée à Bakou à l’occasion du 25e anniversaire du Programme spécial des Nations Unies pour les économies d’Asie centrale, le président de l’Azerbaïdjan a fait des déclarations grossières à l’adresse de l’Arménie : « [Un pays] échoué, dépendant, au service de ses maîtres, transformé en plateforme d’affrontement entre grands Etats et assis sur deux chaises »…

« Il existe dans le monde de nombreux pays dépendants et échoué qui veulent s’asseoir entre deux ou plusieurs chaises en même temps, servir plusieurs maîtres et devenir une plate-forme de confrontation entre des États plus grands. L’un d’eux est l’Arménie voisine de l’Azerbaïdjan. De tels pays ne peuvent pas être considérés comme indépendants au vrai sens du terme. La base de la politique de ces pays n’est pas la volonté de leur peuple, leur sort est entre les mains de leurs patrons étrangers », a déclaré Aliev.

Dans son long discours, il n’a pas fait référence au processus de réconciliation avec l’Arménie, mais a de nouveau évoqué les conquêtes de l’Azerbaïdjan pendant la guerre de 44 jours et les opérations militaires qui ont suivi, sans cacher que les succès de Bakou n’ont pas été obtenus par le biais de négociations, mais par le recours à la force militaire. Aliev a de nouveau souligné la déclaration « L’Artsakh est l’Arménie et point final » faite par le Premier ministre arménien Nikol Pachinian à Stepanakert en 2019, en affirmant que cette déclaration a définitivement mis fin au processus de négociation.

Certain nombre de dirigeants participant à cette conférence, tels que les présidents du Kazakhstan, du Kirghizistan et du Tadjikistan, sont arrivés à Bakou immédiatement après la réunion de l’OTSC tenue à Minsk.

Le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili y était également présent. Ce dernier a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de participer en tant que médiateur impartial et neutre aux négociations pour la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Éditorial