L'inscription en azerbaïdjanais sur la photo :  « Le monastère albanien de Haghartsine - Azerbaïdjan Occidental - Comté de Dilidjan - Région d’Allahverdi - Ville de Haghartsine »

Il faut être bon perdant, nous avouons être dépassés par le rythme endiablé des revendications azéries… quasi-quotidiennes. 

La dernière en date – si notre compte est bon – concerne le complexe monastique de Haghartsine dans la région de Tavush.

Le premier monastère y est fondé au Xe – XIe siècle mais il est saccagé lors des invasions seldjoukides. Il est refondé à la fin du XIIe siècle par le poète, musicien et musicologue Khatchatour Taronetsi, qui y établit une école de musique. Haghartsine se développe ensuite pendant le XIIIe siècle, malgré une interruption pendant les invasions mongoles, et reste occupé jusqu’à la soviétisation du pays en 1920. Il est restitué à l’Église apostolique arménienne après l’indépendance et fait depuis 2008 l’objet d’une restauration en profondeur.

Les principaux bâtiments du complexe sont Sourp Grigor (« Saint-Grégoire », Xe siècle) et son vestibule (1213), Sourp Stepanos (« Saint-Étienne »,
1244), Sourp Astvatsatsine (« Sainte-Mère-de-Dieu », 1281) et le réfectoire (1248).

Mais tout ceci, selon les Azerbaïdjanais et leurs vidéos postées sur Tiktok, ne seraient que de purs mensonges et qu’en réalité, le complexe monastique de Haghartsine serait … albanien. 

Il est intéressant de noter que même si cette pratique de déni hautement maîtrisée par les Azerbaïdjanais ne consiste pas toujours à une revendication pure dans le sens litéral – puisque dans le cas présent, comme dans d’autres d’ailleurs, le monastère est attribué aux Albaniens – néanmoins elle tend  indirectement parvenir à son objectif par une soustraction systématique du caractère arménien. Encore plus vicieux ! 

Et, il y a fort à parier que la prochaine revendication azérie se fera sous la
« bannière » de « origine turco-chrétienne ». Alternance oblige !!!