Dans la soirée du 22 février, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu est arrivé en Arménie. Il a rencontré son homologue Souren Papikian le lendemain. La séance de signatures d’une série d’accords liés au secteur de la défense a été suivie d’une conférence de presse à laquelle ont participé de journalistes arméniens et français.

Sébastien Lecornu a noté que la veille (le 22 février), l’Arménie avait déjà reçu le premier lot d’équipement de défense et que les chars « Bastion » seraient bientôt livrés. « Je ne voudrais pas entrer dans les détails sur les équipements qui seront livrés, mais je tiens à souligner qu’ils sont tous destinés à la défense, car dans cette région, la protection de la population et des frontières est une priorite », a-t-il déclaré, soulignant que personne ne peut critiquer l’armée arménienne pour le renforcement de ses capacités de défense.

« Si l’Arménie en a besoin, des missiles anti-aériens seront également fournis »

Concernant les systèmes de défense aérienne, le ministre français a déclaré que si l’Arménie en avait besoin, des missiles de défense aérienne seraient également fournis. Il a informé qu’ils avaient discuté avec le ministre Papikian en particulier des missiles « Mistral ».

Papikian : « Il y a danger, je ne peux pas le nier »

À la question d’un journaliste français, si « l’Arménie se sent menacée par l’Azerbaïdjan et c’est ce qui oblige Erevan à signer un nouvel accord dans le domaine de la défense », Papikian a répondu : « L’Arménie achète des armes et des munitions afin de protéger sa propre intégrité territoriale. Les armes achetées par l’Arménie ne sont dirigées contre aucun pays. Il y a un danger, je ne peux pas le nier. Le danger est visible dans la rhétorique actuelle. Nous sommes obligés de protéger notre souveraineté. Quelle que soit la situation sécuritaire dans laquelle nous nous trouverons après la signature du futur accord de paix, l’Arménie continuera à acheter des armes et des munitions de défense, et les accords que nous avons signés aujourd’hui portent sur cela. »

Sébastien Lecornu a, à son tour, déclaré que la formation est aussi un élément important du point de vue du développement des forces armées arméniennes. Il a ajouté qu’ils ont également signé un document concernant la formation des forces armées arméniennes, en vertu duquel les officiers de l’armée arménienne seront formés en France.

« Les écoles militaires de France sont à votre disposition pour former les officiers. Nous allons entamer très bientôt tous les démarches pour cette formation », a-t-il déclaré.

A l’issue de la conférence de presse, le ministre français a planté un sapin portant son nom dans la cour du ministère de la Défense.

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Sébastien Lecornu s’est également entretenu avec le Premier ministre Pachinian et accompagné de la délégation des parlementaires français en visite en Arménie, a rendu hommage à la mémoire des victimes du génocide arménien au Mémorial Tsitsernakaberd.