Au cours des quatre prochaines années, 270 millions d’euros par Bruxelles et 65 millions de dollars par Washington seront alloués à Erevan

Le 5 avril a eu lieu la rencontre entre le Premier ministre arménien, le Secrétaire d’État des États-Unis et la Commission européenne, une première sous un tel format.

Avant la réunion, Nikol Pachinian, Ursula vonder Leyen, Antony Blinken et Josep Borrell ont fait des déclarations.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que Bruxelles était prête à accorder 270 millions d’euros supplémentaires à l’Arménie au cours des quatre prochaines années pour le développement de l’économie, notamment pour soutenir les petites et moyennes entreprises. ainsi que pour le développement des infrastructures.

« Nous investirons pour rendre l’économie et la société arméniennes plus fortes et résistantes aux chocs. Nous accompagnerons vos entrepreneuriats, vos talents, notamment vos petites et moyennes entreprises, afin que vous puissiez les aider à se développer, innover et pénétrer de nouveaux marchés. Nous investirons dans de grands projets d’infrastructure, par exemple la ligne de transport d’énergie électrique de la mer Noire, qui est un projet plein d’opportunités. Il peut surtout apporter une énergie propre et renouvelable à l’Europe », – a souligné la cheffe de l’organe exécutif de l’Union européenne.

Les États-Unis veulent une Arménie prospère et stable, en paix avec ses voisins

Antony Blinken, chef de la diplomatie des États-Unis, a annoncé dans son discours que Washington s’engageait à soutenir l’Arménie et prévoyait de fournir plus de 65 millions de dollars d’aide, soit 50 pour cent de plus qu’il y a deux ans. Il a souligné que les États-Unis souhaitent voir une Arménie prospère et stable, en paix avec ses voisins.

« Pour l’Arménie, l’intégration régionale est d’une importance vitale », a déclaré Blinken, soulignant que les États-Unis apprécient hautement le projet « Carrefour de la paix » proposé par l’Arménie, auquel Bakou n’a pas encore officiellement répondu.

Josep Borrell : « Une Arménie plus stable et plus forte signifie un Caucase du Sud plus stable et plus fort »

Josep Borrell, Haut-commissaire aux Affaires étrangères et à la sécurité de l’Union européenne, a également parlé du projet mentionné ci-dessus. Il a noté que l’approfondissement des relations avec l’Arménie s’effectue dans le cadre du partenariat global et élargi déjà existant.

« Il y a deux mois, nous avons eu une réunion du conseil de partenariat avec l’Arménie ici à Bruxelles, et il était déjà clair que nos relations se développent de manière positive, qu’elles sont plus que fortes et qu’il existe un intérêt mutuel à les développer encore plus. Et aujourd’hui, nous unissons nos forces à celles de nos partenaires américains pour montrer notre engagement en faveur de la souveraineté, de la démocratie et de la résilience de l’Arménie », a déclaré le Haut-Commissaire européen, ajoutant : « L’Arménie doit encore continuer à travailler sur des réformes pour renforcer sa résilience, et ces efforts font partie de l’accord de partenariat global et renforcé. Une Arménie plus stable et plus forte signifie un Caucase du Sud plus stable et plus fort, dont tous les pays de la région récolteront les bénéfices. »

Pachinian : « L’Arménie est prête à poursuivre ses réformes et ses relations étroites avec l’Occident »

Le Premier ministre arménien a exprimé sa gratitude aux parties pour cet engagement continu et a souligné que l’Arménie est prête à poursuivre les réformes et les relations étroites avec l’Occident.

Nikol Pachinian a également parlé de la normalisation des relations avec l’Azerbaïdjan, en mentionnant les grands principes, comme la nécessité de rester fidèle à la Déclaration d’Almaty.

Notons qu’une délégation de 21 personnes accompagnait le Premier ministre à Bruxelles, dont faisaient partie l’épouse du Premier ministre, Mme Anna Hakobian, le vice-Premier ministre Tigran Khatchatrian, le secrétaire du Conseil de sécurité Armen Grigorian, le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan, le vice-ministre des Affaires étrangères Vahan Kostanian, les ambassadeurs arméniens en Belgique et aux États-Unis Tigran Balayan et Lilit Makounts, l’attachée de presse du Premier ministre Nazeli Baghdassarian, des employés du Bureau du protocole, du département de presse et de la sécurité du Premier ministre, ainsi que deux représentants des médias.

À l’issue de la réunion de Bruxelles une déclaration a été publiée, où on peut lire entre autres :

« L’Union européenne et les États-Unis soutiennent un avenir stable, pacifique, sûr, démocratique et prospère pour l’Arménie et la région. Dans ce contexte, nous visons à élargir la coopération pour renforcer la résilience et la stabilité de l’Arménie, qui comprend divers domaines clés, tels que les réformes politiques, le développement économique et l’aide humanitaire. Nous chercherons à élargir nos partenariats dans des domaines tels que la mobilité, la gouvernance, l’application de la loi, le commerce, les communications, l’agriculture, l’énergie et l’ingénierie. Et à cette fin, l’Union européenne et les États-Unis prévoient de renforcer leur coopération avec l’Arménie. »