Koryun Simonyan 19 avril – Hraparak- Erevan

Il y a quelques heures, nous avons appris que le vice-Premier ministre Mher Grigorian et Shahin Mustafayev étaient tombés d’accord pour céder quatre villages de Tavush et prendre d’autres mesures en faveur de l’Azerbaïdjan. Le document qu’ils ont signé indique : « Au stade initial du processus de démarcation de la frontière, les parties ont convenu au préalable de sections distinctes de la frontière, directement entre les localités de Baghanis (R.A) – Baghanis Ayrum (R.AZ), Voskepar (RA) – Ashagh Askipara (R.AZ.), Kirants (R.A) – Kheirumli (R.AZ.) et Berkaber (RA.) et  Kyzyl Hajil (R.AZ.), afin de se conformer à la frontière inter-républicaine légalement justifiée comme existante au moment de l’effondrement de l’Union Soviétique. Le communiqué officiel précise « Il a été décidé que la description des sections données de la frontière sera établie en tenant compte de la spécification des coordonnées obtenues à la suite de mesures géodésiques sur site, qui seront ensuite formulées dans le protocole de description correspondant. Celui-ci devra être confirmé et signé entre les parties d’ici au 15 mai 2024 ». 

Nous avons demandé à Mgr Bagrat Galstanian, Primat du diocèse de Tavush de l'Église apostolique arménienne, quelle était son avis concernant la question. Il y a quelques jours encore, Pachinian tentait  de rassurer les habitants de Tavush, mais il a subitement abandonné ces villages. S’adressant à l’opinion publique, l’archevêque a déclaré « Comme nous l’affirmons depuis le début, il s'agit d'un processus de négationisme et de trahison que le gouvernement actuel tente de parachever avec son chef. Nous sommes confrontés à un défi et nous devons répondre à ce défi. Bien entendu, ce que nous disons depuis le début, à savoir qu'il ne peut y avoir de solution  aussi contrainte et unilatérale, que cela est inacceptable, et que nous ne pouvons pas l'accepter. Nous restons sur ces mêmes positions et nous continuerons ouvertement à répondre de cette manière à ce défi. Nous verrons bien ce que nous réservera en fin de compte  l’avenir. Je demande encore une chose aux détenteurs de comptes sur les réseaux sociaux, à titre individuel ou au nom de groupes :  lorsque vous diffusez des déclarations sur Internet, lorsque vous vous exprimez, parlez d'abord avec prudence, n'offensez en aucune façon, ne soyez pas ironiques dans ce que vous dites, mais préparez- vous à faire face directement à ces attaques, pour surmonter ces défis au nom de notre victoire. Au lieu de vous moquer, il faut vous renforcer, vous rassembler et chacun doit exprimer de là où il se trouve son sentiment de révolte propre, qu'il s'agisse de groupes ou d'individus, afin de sceller notre victoire finale. Le pouvoir du mal doit s’en aller »