Vendredi 26 juillet, l’ouverture des 33e Jeux Olympiques s’est déroulée à Paris dans un faste sans précédent, avec la Seine comme thème principal.
Contrairement aux Jeux précédents, dont l’ouverture avait toujours lieu dans un stade, Paris avait fait le choix d’une cérémonie en plein air, le long de la Seine, qui s’est achevée par un tout aussi unique spectacle de ravivage de la flamme olympique dans le jardin des Tuileries.
Les délégations de 206 pays – dont la modeste délégation arménienne – ont défilé avec leurs drapeaux sur 65 bateaux le long du fleuve, symbole de la Ville Lumière.
L’invitée importune de cette cérémonie, à n’en pas douter, était… la forte pluie – qui venait soudainement pointer le nez après pourtant de très belles journées d’été – et qui était présente pratiquement du débat à la fin des festivités. Fort heureusement, tout étant très bien planifié et organisé, ses conséquences prévisibles et imprévisibles n’ont pas impacté le déroulement de la cérémonie – du moins en apparence –, à l’exception du fait que tous les athlètes, artistes, invités et foule de spectateurs ont été trempés jusqu’à la moelle. C’était un problème surtout pour les athlètes, qui n’avaient pas le droit de tomber malade, car les Jeux commençaient dès le lendemain (d’ailleurs, en raison de contraintes de temps, les tournois de certaines disciplines sportives avaient déjà commencé avant même cette cérémonie d’ouverture).
Feux d’artifices mirobolants, jeux de lumières incroyables, magnifique présentation des monuments et symboles de Paris, « Chevalier d’argent » portant le drapeau olympique sur son cheval d’argent chevauchant au galop sur la Seine, statues de nombreuses figures ayant marqué l’histoire de Paris, s’érigeant tout doucement de leurs piédestaux, une Tour Eiffel vêtue de ses plus beaux habits jamais vus, avec un éclairage et de jeux de lumières inédits, inimaginables, féériques… et tant d’autres… Et tout cela par des interludes musicales et artistiques, avec la participation de stars de renommée mondiale (reprenant également des chansons bien connues d’Aznavour), des danses diverses et incessantes par des danseurs de plusieurs troupes, sur les radeaux qui flottaient sur les eaux de la Seine, diverses mises en scène sur les ponts du fleuve…
Cette cérémonie unique, qui a duré pratiquement quatre heures, s’est terminée sous les pieds de la Tour Eiffel, sur la place du Trocadéro, avec le serment olympique de deux athlètes français et les discours du président du comité d’organisation de ces Jeux, Tony Estanguet, et du président du Comité international olympique, Thomas Bach. Ensuite, le président Macron a déclaré ouverts les 33e Jeux olympiques des temps modernes.
Cette déclaration a été suivie de la partie finale solennelle et très impressionnante du ravivage de la flamme olympique. Des noms emblématiques qui ont marqué l’histoire du monde sportif, comme Zinedine Zidane, Raphael Nadal, Serena Williams, Nadia Comaneci, Tony Parker, et bien d’autres, se sont relayé la torche olympique jusqu’à la passation aux deux athlètes français de renommée mondiale, la coureuse Marie-José Pérec et le judoka Teddy Riner (tous deux triples champions olympiques) qui, en passant par la cour du Louvre sont arrivés au jardin des Tuileries, où les attendait une grande montgolfière. Avec leur torche, ils ont « allumé » la vasque olympique à l’intérieur de la nacelle de 7 mètres de diamètres de la montgolfière qui s’est ensuite élevée lentement dans le ciel pour stationner à une hauteur d’une soixantaine de mètres, d’où elle veillera sur « l’esprit olympien » pendant les 15 jours des Jeux… (Notons, en passant, que la « flamme » de ces Jeux est également assez particulière. En réalité, ce qui donne l’impression d’être une flamme, n’en est pas véritablement une. La nacelle de la montgolfière est équipée de dispositifs de générateurs de vapeurs et d’éclairage spéciaux. Les jeux de vapeur et de leur éclairage tout aussi astucieux nous donne l’impression de voir une véritable flamme).
Parallèlement à cet impressionnant ravivage de flamme, des hauts de la Tour Eiffel s’élevait l’« Hymne à l’amour » d’Édith Piaf, chanté par Céline Dion, absente de la scène depuis quatre ans pour raisons de santé, et qui à cette occasion, a réalisé son « grand retour », à la plus grande joie de ses fans. De toute évidence, par sa prestation exceptionnelle, elle a émerveillé et ému non seulement ces derniers, mais plus généralement tout le monde. Et ce n’est pas par hasard que l’« Hymne à l’amour » de Piaf avait été choisi, car au cours de la cérémonie, il a été mentionné à plusieurs reprises que Paris est aussi connue comme la ville de l’amour, et l’espoir a été exprimé que ces Jeux puissent inspirer un peu d’amour dans un monde domine par la violence, puissent donner un peu de répit.
Oui, sans aucun doute, cette cérémonie était glorieuse, magnifique et unique. Le reste, bien entendu, est aussi une question de goût de chacun.
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Le Président arménien Vahagn Khatchatourian et le chef du cabinet du Premier ministre Araïk Haroutunian étaient présents à la cérémonie d’ouverture.
Pendant cette cérémonie, lors du passage des athlètes sur les bateaux, lorsque c’était le tour de la délégation arménienne, l’éminent journaliste français, présentateur de France 2 Laurent Delahousse a déclaré : « L’Arménie, bien sûr, nos amis Arméniens, pays historiquement proches du cœur des Français, sûr une année marquée pour le peuple arménien, par la chute du Haut-Karabakh aux mains de l’armée azerbaïdjanaise. »
Blessé par ces propos, l’Azerbaïdjan va déposer une plainte auprès du Comité International Olympique.
L’information est rapportée par les médias azerbaïdjanais.
Malheureusement, les athlètes arméniens ont eu des débuts difficiles dans ces Jeux.
Elmira Karapetian en tir à air comprimé 10 m. a échoué aux portes de la finale.
La nageuse, Varsenik Manucharian a été éliminée lors de la phase des qualification du 100 mètre libre.
Mais comme il est d’usage de dire : « L’important est de participer », en espérant d’avoir des nouvelles plus heureuses à partager dans les jours à venir.
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