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ARMÉNIE – Les déclarations d’Alen Simonian au sujet de la dissolution de la commission interparlementaire Arménie-Artsakh et de la révision de la signification de la Représentation de l’Artsakh

Le 9 septembre, le président de l’Assemblée nationale (AN), Alen Simonian, a déclaré que « la commission interparlementaire Arménie-Artsakh devrait être dissoute et que la signification de la Représentation de l’Artsakh à Erevan devrait être revue », soulignant que « légalement, une entité Haut-Karabakh et les responsables du Haut-Karabakh n’existent plus. »

S’opposant à la déclaration mentionnée de Simonian, le chef de l’opposition Artsvik Minassian a déclaré : « L’Artsakh est juridiquement  présent non seulement dans de nombreuses lois arméniennes, mais aussi dans les accords internationaux, et il ne revient pas à une personne de décider de son l’élimination ou pas, il existe des institutions pour cela. L’Assemblée nationale d’Artsakh a été élue par le peuple d’Artsakh pour cinq ans et vous n’avez pas le droit de l’invalider. »

À son tour, le président par intérim de l’Assemblée nationale d’Artsakh, Gagik Baghounts, a déclaré qu’après avoir été soumis au nettoyage ethnique par l’Azerbaïdjan, les responsables/représentants de l’AN d’Artsakh sont responsables du sort des Arméniens d’Artsakh et mettent en œuvre tous les efforts pour assurer leur retour au pays sous garantie de sécurité. Il a également souligné que les travaux et les relations des groupes interparlementaires et amicaux de l’Assemblée nationale d’Artsakh se poursuivent avec les parlementaires et les groupes de France, de Chypre, de Grèce, de Belgique et d’autres pays.

Commentant les déclarations de Simonian, le député de l’Assemblée nationale de l’Artsakh, Artur Mosiyan a, pour sa part, déclaré :

« On a l’impression que les autorités arméniennes sont plus intéressées à tourner la page de l’Artsakh que celles de l’Azerbaïdjan. Il est écœurant de voir parler avec un tel mépris depuis les plus hautes tribunes du pays au sujet des autorités de l’Artsakh et des institutions de l’État  pour plaire à Aliev, alors que l’Arménie aurait dû être le garant de l’Artsakh et lutter avec les autorités de l’Artsakh sur les plateformes internationales pour le rétablissement de ses droits.

Ce n’est pas la première fois que les autorités arméniennes font preuve d’une attitude plus pro-azerbaïdjanaise que les autorités azerbaïdjanaises. Je pense que le groupe politique au pouvoir a des obligations envers les dirigeants azerbaïdjanais et ne manquera pas l’occasion de leur plaire, remuant une fois de plus le couteau dans la plaie ouverte du peuple d’Artsakh. »

Éditorial