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Claude Mutafian présentera son ouvrage, « Jérusalem et les Arméniens », à la Péniche Anako

jeudi 31 octobre à 20 h 30

à la Péniche Anako

Bassin de la Villette – face au 34, quai de la Loire, 75019 PARIS – Métro : Stalingrad ou Jaurès

 

Dans la division en quatre de la vieille ville de Jérusalem, le quartier chrétien et le quartier arménien sont contigus mais indépendants. Cette situation a priori paradoxale correspond bien à l’ancienneté et à l’importance de la présence arménienne. Jérusalem est en effet restée un mythe pour les Arméniens dès le IVe siècle, quand le christianisme a été proclamé religion nationale. Les relations des Arméniens avec la Ville sainte n’ont jamais cessé, pour culminer à l’époque des croisades qui donnèrent l’occasion de fonder en Cilicie, à la fin du XIe siècle, un État arménien frontalier de la Syrie franque, converti en royaume un siècle plus tard. Jérusalem abritait alors le siège d’un Patriarcat arménien et l’activité culturelle y était particulièrement intense. En témoignent la quantité et la qualité des inscriptions, des sculptures, des mosaïques, des pièces d’orfèvrerie, ou encore des manuscrits superbement calligraphiés, ornés de miniatures qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’art arménien. Sous la domination des Mamelouks, la culture arménienne continua à fleurir à Jérusalem, comme on peut le voir dans les nombreux récits des voyageurs européens qui n’omettaient jamais une section consacrée aux Arméniens.

À l’heure actuelle, Jérusalem est le plus important conservatoire de la culture arménienne hors d’Arménie. Une étude vaste et approfondie, qui, par le biais d’abondantes sources iconographiques, rend compte des multiples relations que les Arméniens ont nouées avec la Palestine durant plus de quinze siècles.

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Mathématicien et historien, Claude Mutafian (né en 1942) est professeur agrégé de mathématiques. Il a enseigné cette discipline à l’Université Paris XIII et dans diverses universités étrangères. Après la publication de plusieurs livres d’algèbre, il se consacre depuis 1980 à l’histoire, et plus spécialement aux relations de l’Arménie avec ses divers voisins au fil du temps. Docteur en histoire, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ce pays et sa culture, dont, publiés aux Belles Lettres, La Cilicie au carrefour des empires (1988), L’Arménie du Levant (2012), La Saga des Arméniens de l’Ararat aux Carpates (2018) et Jérusalem et les Arméniens jusqu’à la conquête ottomane (2022).