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Non à la statue d’Atatürk à Épinay-sur-Seine !

C’est avec stupeur que nous apprenons qu’une statue de Mustafa Kemal Atatürk, décrit comme « le plus grand homme du siècle » par Hitler, est sur le point d’être inaugurée dans la ville d’Epinay-sur-Seine mais nous ne pouvons rester silencieux. Ce monument ne reflète ni la justice, ni la vérité historique, ni le respect des victimes de répressions et de violences, mais une honte.

Communiqué de la FRA Nor Seround 

Épinay-sur-Seine, prévu le 26 octobre 2024 – Un groupe de citoyens d’Épinay-sur-Seine s’élève contre l’installation imminente d’une statue de Mustafa Kemal Atatürk dans leur ville. Cet hommage est perçu comme une offense à la mémoire des victimes de répressions historiques et de génocides perpétrés sous son régime.

Atatürk, souvent salué comme le fondateur de la Turquie moderne, est également critiqué pour son rôle dans la continuité des violences contre les minorités arméniennes, grecques et kurdes durant la période post-1915. Le génocide arménien, bien qu’officiellement daté de 1915, n’a pas pris fin avec l’Empire ottoman, mais s’est poursuivi sous la direction des Jeunes-Turcs nationalistes, avec la complicité d’Atatürk. En effet, l’ouvrage Parachever un génocide : Mustafa Kemal et l’élimination des rescapés arméniens et grecs (1918-1922) met en lumière ces faits tragiques.

L’un des fondements de l’État-nation turc réside dans un projet d’homogénéisation ethnique qui a conduit à l’élimination des survivants des massacres précédents. Sous le régime d’Atatürk, ces violences ont non seulement continué, mais elles ont aussi été intégrées dans la fondation de la République turque moderne. Des faits historiques tels que le génocide des Kurdes de Dersim (1937-1938), où des milliers de civils ont été massacrés, en sont des exemples frappants.

L’inauguration d’un tel monument ne peut être tolérée sans considérer ces aspects douloureux de l’histoire. Pour les citoyens d’Épinay-sur-Seine, l’installation d’une statue à l’effigie d’Atatürk est un affront à la vérité historique et aux victimes des crimes commis sous son régime. Honorer sa mémoire sans remettre en question son implication dans ces atrocités, c’est nier les souffrances des peuples arméniens, grecs et kurdes, ainsi que d’autres minorités opprimées.

Les citoyens appellent à une réflexion collective et à un dialogue sur les conséquences d’une telle commémoration dans l’espace public. Ils demandent aux autorités locales de reconsidérer cette initiative et de privilégier une approche qui respecte la mémoire des victimes de l’histoire.