L’information est à peine croyable (quoiqu’en y réfléchissant, venant de l’Azerbaïdjan, cela ne surprend guère), et pourtant elle est bien réelle.
Le Bureau du Procureur général d’Azerbaïdjan a appelé les autorités compétentes d’Arménie à coopérer dans le cadre des poursuites pénales engagées contre les anciens dirigeants militaires et politiques de la République d’Artsakh, actuellement détenus à Bakou, de façon arbitraire.
« Le Bureau du Procureur d’Azerbaïdjan, se basant sur des preuves solides indiquant qu’un grand nombre de suspects et de témoins liés à ces affaires se trouvent sur le territoire de la République d’Arménie, a invité les organes arméniens compétents à coopérer », indique le communiqué officiel.
Le Bureau du procureur a également précisé que l’affaire pénale visant les dirigeants militaires et politiques de la République d’Artsakh a été renvoyée devant le tribunal militaire de Bakou.
Le communiqué souligne qu’« une enquête a été menée sur des faits d’attaques, d’expropriations, de génocide, de crimes contre la paix et l’humanité, de crimes de guerre, de terrorisme, de financement du terrorisme et de nombreux autres crimes commis contre la République d’Azerbaïdjan et son peuple ».
Selon les médias azerbaïdjanais, le tribunal examinera un dossier comprenant 2 548 chefs d’accusation visant 15 personnes. Parmi les accusés figurent Arkady Ghoukassian, Araïk Haroutunian, Bako Sahakian, Davit Ichkhanian, Davit Babayan, Levon Mnatsakanian, David Manoukian, Garik Martirosian, Melikset Pachayan, Davit Alahverdian, Gourguen Stepanian, Levon Balayan, Madat Babayan, Vasili Kazarian et Eric Ghazarian.
Par ailleurs, les procureurs azerbaïdjanais ont monté de toutes pièces environ 45 nouvelles charges contre l’ancien ministre d’État d’Artsakh, Ruben Vardanian, qui risque désormais la réclusion à perpétuité. ■
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