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Réaction de Pachinian aux propos d’Aliev : « Bakou tente de créer un terrain propice aux affrontements, mais Erevan ne va pas suivre cette voie »

Le 8 janvier, dans une interview accordée à “Armenpress”, le Premier ministre Nikol Pachinian a répondu aux déclarations faites par Ilham Aliev la veille, soulignant que « Bakou tente de créer un terrain propice aux affrontements, mais Erevan ne va pas suivre cette voie ».

Selon le Premier ministre, l’Azerbaïdjan tient des propos agressifs en supposant que des voix similaires s’élèvent à Erevan, ce qui permettrait à Bakou de justifier une attitude encore plus agressive. En diffusant de fausses informations sur la prétendue violation du cessez-le-feu par l’armée arménienne, l’Azerbaïdjan cherche à créer une situation favorable à de nouveaux conflits dans la région. Pachinian a assuré que son gouvernement privilégiera le langage du dialogue plutôt que celui de l’agression.

Le président azerbaïdjanais a qualifié l’Arménie d’État fasciste. En réponse à cette accusation, Pachinian a exprimé sa volonté de discuter avec Bakou afin de comprendre les raisons de cette perception de l’Arménie. « D’un autre côté, il est évident qu’en Arménie, il existe également une perception similaire de l’Azerbaïdjan. Ce sont ces perceptions mutuelles qui ont conduit à un conflit de longue date. Mais la stratégie de paix consiste aussi à reconnaître l’existence de ces perceptions. L’agenda de la paix implique de discuter et de répondre à ces perceptions », a-t-il déclaré.

Pour que les problèmes soient résolus et qu’un traité de paix soit signé, le Premier ministre espère que Bakou répondra positivement aux propositions de la partie arménienne sur les deux points du document qui n’ont pas encore été convenus. Depuis deux mois, l’Azerbaïdjan a ignoré non seulement ces propositions, mais aussi celles d’Erevan concernant l’ouverture des voies de communication.

En revanche, Aliev n’a pas renoncé à son exigence d’ouvrir le « corridor de Zanguezour ». En réponse, Pachinian a réaffirmé que le projet de « Carrefour de la paix » serait mis en œuvre, rappelant une fois de plus les propositions présentées pour le déblocage. « Nous avons fait une proposition très claire à l’Azerbaïdjan pour ouvrir la ligne ferroviaire Yeraskh-Sadarak-Ordubad-Meghri-Zangilan. Ce n’est pas seulement une proposition, mais une solution claire à des problèmes concrets, et nous attendons une réponse positive de l’Azerbaïdjan, après quoi l’accord sera consigné par écrit. Nous commencerons ensuite la construction de nos sections du chemin de fer », a souligné Nikol Pachinian.

L’Azerbaïdjan critique également les achats d’armes de l’Arménie. Erevan propose depuis longtemps la création d’un mécanisme de contrôle mutuel des armements, mais Bakou n’a pas répondu. Au contraire, cette fois-ci, Aliev va plus loin en exigeant l’annulation des contrats signés et la restitution des armes déjà livrées. À ce sujet, le Premier ministre a déclaré qu’il n’y avait aucun élément illégal dans le programme de réforme de l’armée. « L’Arménie reconnaît l’intégrité territoriale de tous ses voisins, y compris celui de l’Azerbaïdjan, et attend la même chose de la part de pays, à savoir une reconnaissance claire et inconditionnelle de l’intégrité territoriale de l’Arménie. Nous ne cherchons pas à récupérer plus de 200 kilomètres carrés de notre territoire occupé par la force militaire, car le processus de démarcation permettra de résoudre cette question de manière pacifique, par le biais de négociations. Dans ce contexte, personne ne peut contester le droit de l’Arménie à avoir une armée apte à assurer la défense du pays », a déclaré Pachinian.