Une cérémonie s’est tenue vendredi square Agricol Perdiguier à l’occasion du 81e anniversaire de l’exécution des 23 résistants communistes.
« Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir. Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. » La voix de Léo Ferré, lorsque sa chanson L’Affiche Rouge résonnait dans le square Agricol Perdiguier, dans le centre d’Avignon, n’aurait pu ajouter plus d’émotions à l’occasion de la cérémonie d’hommage au groupe Manouchian.
Tour à tour, les représentants de la Région, de la Ville et de diverses associations se sont succédé devant le buste de Missak Manouchian pour déposer une gerbe de fleurs.
Quelques instants auparavant, Véronique Bruna-Mardoyan, présidente de l’Association franco-arménienne d’Avignon, s’exprimait devant la cinquantaine de personnes réunies pour l’occasion. Elle a rappelé l’entrée au Panthéon du couple Manouchian, qui « a souligné l’importance des immigrés dans la lutte pour la France », et de souligner « l’intégration exemplaire des Arméniens et leur symbiose avec la patrie des Droits de l’Homme. Il serait réducteur de dissocier le patriotisme français de ce couple d’Arméniens, de son engagement antifasciste et de son attachement à une société égalitaire plus fraternelle ». Mais aussi la mise en avant du « rôle du Parti communiste français, parti des 75 000 fusillés, dans la Libération ».
Héros du quotidien
Sébastien Maggi, sous-préfet de Vaucluse, a de son côté souligné « des héros du quotidien dans la résistance face à l’occupant nazi ». Avant d’illustrer le destin du couple par une citation de Fustel de Coulanges : « Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont d’un même peuple lorsqu’ils partagent une communauté d’idées, d’affections, de souvenirs et d’espérances. » Avant que Le Chant des partisans ne vienne conclure la cérémonie comme elle a commencé, dans l’émotion.
Source : La Marseillaise
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