Le 21 avril, Sa Sainteté le Pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans dans sa résidence de la Casa Santa Marta au Vatican. Le Souverain Pontife, dont l’état de santé s’était considérablement dégradé ces derniers mois, a succombé à une hémorragie cérébrale. Cette disparition met fin à un pontificat de douze années marqué par une volonté constante de réforme et d’ouverture de l’Église catholique. Jorge Mario Bergoglio, premier pape jésuite et sud-américain de l’histoire, laisse derrière lui un héritage spirituel considérable et une Église en pleine transformation.

Cependant, le Souverain Pontife laissera un souvenir douloureux dans la mémoire collective arménienne en raison de son silence jugé incompréhensible face à la tragédie du Haut-Karabakh. Son mutisme face aux souffrances du peuple arménien d’Artsakh, à l’exode forcé de toute une population, à la destruction systématique du patrimoine spirituel et culturel arménien millénaire par les forces azerbaïdjanaises, ainsi qu’aux multiples exactions commises contre les civils, restera une blessure profonde pour les Arméniens du monde entier. Cette absence de prise de position claire sur ce drame humanitaire contraste fortement avec ses interventions passées en faveur d’autres peuples opprimés et ternit indéniablement son héritage auprès de la nation arménienne.

Les funérailles de Sa Sainteté le pape François auront lieu le samedi 26 avril.

Le message de condoléances de Pachinian

Le Premier ministre Nikol Pachinian a adressé un message de condoléances au cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège des cardinaux du Saint-Siège, suite au décès de Sa Sainteté le Pape François.

« Votre Éminence,

C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Sa Sainteté le Pape François. En mon nom personnel, ainsi qu’au nom du peuple arménien, je vous adresse nos plus sincères condoléances.

Le leadership exceptionnel de Sa Sainteté, son engagement en faveur de la paix, de la promotion des valeurs universelles, du rapprochement entre les peuples, ainsi que de la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales, resteront inestimables.

Le Pape François demeurera dans nos mémoires comme un pionnier de la miséricorde et de l’humanisme, dont l’attention constante s’est également portée sur la paix et la stabilité dans le Caucase du Sud.

Nous partageons profondément la douleur des croyants du monde entier face à cette immense perte. » ■