MARSEILLE – Bruno Retailleau : « L’Arménie est un éclat de nous-mêmes, fiché dans l’Orient »

Le 24 avril, une cérémonie commémorative a eu lieu à Marseille à l’occasion du 110e anniversaire du génocide arménien. Après l’office d’intercession célébré le matin en l’église Saint-Grégoire l’Illuminateur de Beaumont, une foule nombreuse s’est dirigée vers le monument aux martyrs du génocide, où des gerbes ont été déposées. 

Étaient présents à la cérémonie et ont pris la parole le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le maire de Marseille Benoît Payan, la présidente du département des Bouches-du-Rhône Martine Vassal, le président de la Région Sud Renaud Muselier, le consul général d’Arménie Ara Mkrtchian, des députés, sénateurs, autres officiels et représentants de la communauté arménienne. 

Martine Vassal, petite-fille de rescapés du génocide, a déclaré dans son discours qu’un espace mémoriel sera prochainement établi dans le parc départemental de la Denise, situé dans le 11e arrondissement de Marseille. « Ce sera un espace de recueillement mais aussi de vie, ouvert à toutes les générations que nous aurons le plaisir d’inaugurer dans quelques mois », a déclaré Mme Vassal. 

Puis, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, devant un public qui l’applaudissait chaleureusement, a de nouveau exprimé son soutien à l’Arménie. Il a commencé son discours par les mots de l’écrivain et chroniqueur Sylvain Tesson : « L’Arménie est un éclat de nous-mêmes, fiché dans l’Orient ». Il a ensuite déclaré que l’histoire « transcende la géographie, et les clivages partisans » et a parlé du souvenir, qui « abolit la distance », ainsi que « de ces cris de vie poussés par les rescapés à travers vous, à travers nous ». Il a ajouté : « les cœurs français et les cœurs arméniens n’en forment qu’un seul ». 

Bruno Retailleau a aussi évoqué la cas des otages arméniens détenus injustement à Bakou en exigeant justice pour eux et évoquant le combat : pour la mémoire, contre l’oubli, pour la liberté, la souveraineté, l’intégrité de l’Arménie. Il a rendu hommage à ceux qui ont souffert, combattu, transmis, en poursuivant : « L’Arménie est une cause française. » 

Le ministre a également rappelé avec satisfaction que la France a officiellement reconnu le génocide arménien en 2001, sous la présidence de Jacques Chirac. 

« Votre combat est aussi celui de la France », a-t-il déclaré, concluant son discours : « Vive l’Arménie, vive le peuple d’Artsakh, vive la France ».