ROME – Réflexions et vérité historique, présentation du livre « Ne m’oublie pas » à la Chambre des députés sur le génocide des Arméniens

Génocide des Arméniens, une rencontre au Palais pour la mémoire : les institutions unies contre le négationnisme

Le 7 mai 2025, au Palais San Macuto, a eu lieu la présentation du livre « Ne m’oublie pas » de Vittorio Robiati Bendaud, consacré au génocide des Arméniens. L’initiative a été l’occasion d’une réflexion collective sur la nécessité de préserver la vérité historique, de lutter contre toutes les formes de négationnisme et de renouveler l’engagement envers la protection de la mémoire en politique.

La rencontre a été ouverte par le Président de la Chambre des députés, Lorenzo Fontana, qui a rappelé le « devoir de vérité » des institutions pour raconter l’une des pages les plus tragiques du vingtième siècle. Un devoir moral et civique, comme il l’a souligné, qui concerne particulièrement les nouvelles générations, appelées à connaître et à affronter les conséquences de l’histoire dans un monde qui souffre encore de conflits et de tensions.

Le Ministre de la Justice Carlo Nordio a insisté sur l’importance des documents historiques comme fondement de la mémoire. “Quod non est in actis, non est in mundo“, le manque de preuves peut nourrir des récits déformés, ouvrant la voie à un dangereux oubli collectif du passé.

Un appel fort à la responsabilité du langage et des institutions est venu de Chiara Gribaudo, vice-présidente du Parti Démocratique, qui a fermement condamné la persistance du négationnisme, soulignant que le silence et l’ambiguïté peuvent constituer une insulte supplémentaire envers les victimes de ces terribles crimes contre l’humanité.

Galeazzo Bignami (Fratelli d’Italia) a axé son discours sur le thème de l’engagement personnel et collectif, rappelant les paroles d’Antonio Gramsci : « L’indifférence est le poids mort de l’histoire ». Une réflexion qui a donné force à l’idée d’une mémoire active, capable de résister à l’oubli et à l’indifférence.

Giulio Centemero (Lega) a revisité avec satisfaction le parcours qui a conduit la Chambre à reconnaître officiellement le génocide arménien en 2019. « Un acte de justice, – a-t-il dit, – qui naît de l’écoute des témoignages et de la volonté d’affirmer clairement la vérité historique ».

Les interventions parlementaires ont été conclues par Maurizio Lupi (Noi Moderati), qui a souligné que la reconnaissance du génocide des Arméniens n’est pas seulement une question de justice historique, mais aussi un engagement de civilisation. « Se souvenir signifie construire des ponts, pas des murs », a-t-il déclaré, en espérant un plus grand engagement de l’Europe pour la protection des droits humains et des minorités.

L’un des moments les plus émouvants de la rencontre a été le témoignage de l’Ambassadeur de la République d’Arménie en Italie, Vladimir Karapetian, qui a exprimé sa profonde gratitude pour l’attention démontrée par les institutions italiennes. Ses paroles, pleines d’émotion, ont rappelé la responsabilité collective de maintenir vivante la mémoire face aux injustices du passé et du présent, et de préserver la valeur de la solidarité internationale.