En visite de travail à Tirana, le Premier ministre Pachinian a répondu le 15 mai aux questions d’un journaliste azerbaïdjanais se présentant comme correspondant de la télévision publique d’Azerbaïdjan, exposant les positions connues d’Erevan concernant la dissolution du Groupe de Minsk de l’OSCE, la Constitution arménienne et l’accord sur le traité de paix.

Pachinian a notamment indiqué que la demande à l’OSCE concernant la dissolution du Groupe de Minsk devrait être simultanée à la signature du traité de paix, qu’il n’y a pas de revendication territoriale envers aucun voisin dans la Constitution arménienne, et que seule la Cour constitutionnelle du pays peut déterminer la conformité du traité de paix à la Loi fondamentale du pays après la conclusion du document.

Bakou a répliqué aux déclarations du Premier ministre arménien en insistant à nouveau sur le fait que la République d’Arménie doit modifier sa Constitution.

« La modification de la Constitution, qui représente une menace directe pour la sécurité nationale de l’Azerbaïdjan, est une condition fondamentale pour la paix et Bakou a le droit légitime de présenter cette exigence », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan, Aykhan Hadjizadé, ajoutant que « le Premier ministre arménien tente à nouveau d’induire en erreur la communauté internationale ».

« Même les armoiries, mentionnées dans l’article 21 de la Constitution arménienne, reflètent les revendications territoriales de l’Arménie envers ses voisins », souligne le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan.