Le 14 juin, le ministre des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan Jeyhun Bayramov a déclaré lors d’un entretien téléphonique avec son homologue iranien Abbas Araghchi que « l’Azerbaïdjan ne permettra jamais l’utilisation de son territoire contre des pays tiers, y compris contre l’Iran, son voisin et ami ».
Bayramov a également exprimé ses condoléances à l’Iran à l’occasion de la mort de plusieurs militaires de haut rang.
Les parties ont souligné la nécessité de résoudre les problèmes par la voie diplomatique.
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Après ces déclarations de Bayramov, on peut légitimement se demander : « Alors à qui sont destinées toutes ces bases militaires israéliennes installées depuis des années enAzerbaïdjan, qui ne sont plus un secret pour personne ? »
D’ailleurs, l’analyste politique Ara Poghossian rapportait le 16 juin que des drones ont été lancés durant la nuit depuis le littoral azerbaïdjanais de la mer Caspienne en direction de Bandar-e Anzali, une ville portuaire du nord de l’Iran. Selon Poghossian, les systèmes de défense aérienne iraniens ont réussi à détecter et neutraliser les drones.
« À la suite des récents signaux israéliens, il semble que l’Azerbaïdjan ait finalement décidé d’exécuter la volonté d’Israël », a écrit Poghossian sur sa page Facebook lundi.
L’analyste a en même temps rejeté les affirmations selon lesquelles les développements autour de l’Iran n’ont pas de rapport avec l’environnement sécuritaire de l’Arménie.
« Malheureusement, ce n’est pas le cas », a-t-il dit. « Ce qui se passe autour de l’Iran a des implications à la fois directes et indirectes pour l’Arménie. »
Poghossian a souligné l’activité croissante d’Israël et de ses alliés visant à intensifier la pression sur l’Iran.
« Si les opérations militaires d’Israël persistent, elles pourraient inciter l’Azerbaïdjan à frapper l’Iran par derrière. C’est pourquoi l’Azerbaïdjan pose actuellement les bases informationnelles au niveau public », a-t-il ajouté.
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