Lors de la vente aux enchères qui s’est tenue à Paris le 12 juin, a été mise en vente la riche collection de la librairie « Hrant Samuelian », qui contenait plusieurs dizaines de manuscrits et livres remarquables de différentes époques.
La direction de la Bibliothèque Mesrop Mashtots d’Arménie (Le Matenadaran) avait manifesté sa volonté de les acquérir, mais les efforts déployés dans cette direction n’ont pas été couronnés de succès.
Emma Horopian, chef du service des relations publiques du Matenadaran, a déclaré à « Armenpress » que sa direction avait longtemps tenté d’établir un contact avec les responsables de la librairie pour discuter de la possibilité de retirer des enchères les manuscrits et livres présentés à la vente et d’organiser une vente directe. Cependant, une telle transaction n’a pas pu être réalisée en raison des particularités du règlement d’organisation des enchères.
« Les personnes autorisées ont considéré la vente directe comme inacceptable, notant que pendant les enchères, les prix peuvent augmenter plusieurs fois. Et un autre problème était que l’enregistrement aux enchères, tant depuis l’Arménie que depuis l’étranger, a soulevé des questions techniques assez complexes. En tout cas, la direction du Matenadaran mène un travail sérieux (notamment avec des individus) pour acquérir tous les manuscrits arméniens, car le retour de ceux-ci à la patrie est notre mission principale », a-t-elle souligné.
La direction du Matenadaran a même tenté de s’enregistrer pour ces enchères par l’intermédiaire de l’ambassade d’Arménie en France. Des cercles du Matenadaran ont également entrepris de telles tentatives, mais ils ont également fait face à des problèmes techniques assez sérieux.
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Fondée en 1930, la Librairie Orientale Hrant Samuelian n’était pas qu’un simple commerce de livres : c’était le sanctuaire discret de la pensée arménienne, l’un des derniers havres où le livre arménien demeurait vivant, par-delà l’exil et les années.
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Lors de la vente organisée par la maison d’enchères « Gros-Delettrez », aux amateurs de beaux livres et aux collectionneurs, étaient proposées au total 300 pièces précieuses : Bibles, manuscrits, dictionnaires et autres livres. Le prix aux enchères de certains d’entre eux était fixé jusqu’à 18 000 euros.
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