La porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Arménie, Ani Badalian, a annoncé que les ambassades d’Arménie en Iran et en Israël maintiennent un contact permanent avec les citoyens arméniens se trouvant dans ces pays.

« Depuis le 13 juin, 15 citoyens arméniens se sont adressés à l’ambassade d’Arménie en Israël, auxquels les informations demandées ont été fournies. Au total, vingt citoyens arméniens ont été évacués d’Israël, y compris le groupe de touristes se trouvant à Bethléem, qui a été transféré en Égypte.

Trente citoyens arméniens se sont adressés à l’ambassade d’Arménie en Iran, principalement pour des questions liées au transfert vers l’Arménie ; l’ambassade a fourni les informations correspondantes et, selon la situation et la nécessité, une assistance.

Depuis le 13 juin 2025, le ministère des Affaires étrangères a également reçu des demandes d’évacuation de citoyens étrangers d’Iran via le territoire arménien. Cela concerne tant le personnel diplomatique des États étrangers opérant en Iran et les membres de leurs familles, que d’autres citoyens. Le ministère des Affaires étrangères a fourni d’urgence l’assistance nécessaire, y compris dans les questions de délivrance de visas d’entrée.

Les travaux se poursuivent en coopération avec les autorités compétentes d’Arménie ainsi qu’avec les organisations internationales », indique le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères.

Situation de la communauté arménienne d’Iran

Comme nous l’avions rapporté, le journal « Alik » avait suspendu son impression et ne fonctionnait plus qu’en ligne en raison de la situation dans le pays. Désormais, confronté également à des difficultés de connexion internet, le site web a lui aussi cessé de fonctionner.

Le 21 juin, l’éditeur d’« Alik », Aram Chahnazarian, en publiant une vidéo sur le canal Telegram du journal, a rapporté ce qui suit concernant la communauté : « Aucun danger immédiat ne menace la communauté arméno-iranienne. La communauté, comme la société iranienne, vit dans la situation particulière d’une atmosphère de guerre. La population arménienne de Téhéran, partant de la situation sécuritaire, s’est éloignée de la ville. La direction communautaire arménienne a mis en place une ligne d’urgence qui répond 24h/24 aux questions préoccupant les membres de la communauté.

Les autorités de la communauté ont déjà sécurisé des lieux de résidence pour les compatriotes qui, quittant Téhéran, souhaitent s’installer dans des endroits plus sûrs. Les deux catholicos sont en contact direct et s’intéressent constamment aux événements qui se déroulent, exprimant leur bénédiction paternelle et leur soutien à nos compatriotes arméno-iraniens. La situation de guerre est générale, mais il n’y a pas de panique dans la communauté. Chacun s’efforce de préserver sa routine quotidienne ».

Complexe sportif “Ararat” de Téhéran

D’autre part, les portes et fenêtres du complexe sportif « Ararat » ont été légèrement endommagées par le bombardement israélien sur Téhéran.

Selon le journal « Alik », les informations sur de lourds dégâts sont fausses et ne correspondent pas à la réalité.

Précisons que le complexe sportif « Ararat » est l’un des centres névralgiques de la communauté arménienne d’Iran, qui accueille tous les grands événements communautaires de Téhéran : manifestations culturelles, activités éducatives, rencontres sportives et rassemblements sociaux.

Fragile cessez-le-feu

Un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur mardi entre l’Iran et Israël, mettant fin à 12 jours de guerre après l’annonce d’une trêve par Donald Trump dans la nuit. Bien que les deux ennemis jurés aient promis de « riposter » à toute violation, aucune alerte n’avait été signalée depuis 7 h 30 en Iran et 9 h 45 en Israël, au moment du bouclage de notre édition mardi à minuit, heure française.

À noter que si le président iranien se contentait d’annoncer « la fin de la guerre », Israël proclamait de son côté « une victoire historique ». ■