Le film « Mes fantômes arméniens » de la jeune réalisatrice Tamara Stepanyan a été projeté dans le cadre du Festival de l’Abricot d’Or (la première du film avait eu lieu au Festival de Berlin).

Dans ce film, l’auteure présente nos grands maîtres du cinéma à travers les chefs-d’œuvre de l’art cinématographique arménien : Hamo Beknazarian, Frounzé Dovlatyan, Sergueï Paradjanov, Henrik Malyan…, évoquant les particularités de leur style et l’histoire de l’Arménie et du peuple arménien.

Tamara Stepanyan a confié être très émue de se trouver sur la terre natale et de voir dans la salle les générations des grands du cinéma arménien.

« Il y a quatre ans, j’ai perdu mon père (acteur de théâtre et de cinéma Viguen Stepanyan). Notre dialogue s’est brutalement interrompu. J’ai essayé de comprendre comment continuer cette conversation. En regardant les photographies et les films de mon père, c’est comme s’il m’avait pris par la main et m’avait menée vers les sources du cinéma arménien », a déclaré la réalisatrice.

Au cœur de « Mes fantômes arméniens » se trouve la famille de Tamara Stepanyan. Elle trace des parallèles entre sa famille et l’histoire du peuple arménien : l’espoir, l’exil, le retour et la foi en un avenir lumineux.

Dans le film, Stepanyan dialogue avec son père, dont les œuvres l’ont inspirée. Elle raconte que chaque soir, la famille se réunissait devant l’écran pour regarder les trésors du cinéma arménien : « Namous », « Zanguezour », « Karot », « Arakel », « Nous sommes nos montagnes », « Soleil d’automne », « La Couleur de la grenade »… Son père, qui était proche des grands du cinéma soviétique, admirait leur jeu et a su conquérir sa place légitime dans leurs rangs.

Désormais, Tamara Stepanyan suit les traces de son père. Ses films remportent des prix dans des festivals internationaux prestigieux.

Rappelons que la première du film « Le Pays d’Arto » réalisé par Tamara aura lieu lors de l’ouverture du 78e Festival international de Locarno (Suisse), le 6 août.