Monseigneur Mikael Ajapahian restera dix jours de plus en prison

Le 15 août, le tribunal présidé par la juge Arminé Meliksetian a examiné la demande de levée de la mesure de détention de Monseigneur Mikael Ajapahian. Par décision du tribunal, Mgr Ajapahian devra rester en prison dix jours de plus.

Le primat du diocèse de Shirak est accusé d’avoir appelé au changement de pouvoir lors d’un entretien en 2024.

Au début de l’audience, Monseigneur Mikael a demandé au juge de ne pas s’adresser à lui par son nom civil, Guévorg. « Je suis Monseigneur Mikael Ajapahian, je ne suis pas Guévorg Ajapahian. Certes, mon nom sur le passeport est Guévorg, mais je suis Monseigneur Mikael, je vous prie de vous adresser à moi ainsi », a-t-il déclaré.

L’accusation a soutenu que l’emprisonnement devait se poursuivre car « il existe un risque que l’accusé commette de nouveaux délits ».

L’avocat Ara Zohrabian a qualifié l’emprisonnement du Monseigneur de sanction contre la liberté d’expression. « L’État l’a privé de la possibilité d’accomplir les cérémonies spirituelles et de communiquer avec son troupeau. Monseigneur Mikael a servi pendant cinquante ans, et aujourd’hui c’est le cinquantième jour de sa détention. Il a des problèmes de santé, mais il supporte courageusement ces privations », a souligné l’avocat, ajoutant qu’ « il y a une commande politique dans cette affaire ».

Dans sa déclaration, Mgr Ajapahian a souligné que les autorités soviétiques avaient toujours voulu l’emprisonner, mais n’avaient jamais franchi ce pas. Il a rappelé que dans les années 1990, les Azerbaïdjanais l’avaient pris en otage, mais apprenant qu’il se trouvait là pour participer à une cérémonie funéraire, ils l’avaient libéré.

« Les Azerbaïdjanais ne m’ont pas arrêté, le Parti Mouvement National Pan-arménien que je critiquais ne m’a pas arrêté, je n’ai pas été arrêté sous les pouvoirs de Serge Sarkissian et Robert Kotcharian que je critiquais également. C’est ce pouvoir qui se proclame démocrate qui m’a arrêté », a déclaré Monseigneur Ajapahian, ajoutant qu’il ne craignait pas la prison et voyait dans tout cela une épreuve à surmonter.

Éditorial