ARMÉNIE – Réaction du ministre de l’Aménagement territorial et des Infrastructures à son homologue turc

Le ministre arménien de l’Aménagement territorial et des Infrastructures, David Khudatian, a réagi à la déclaration du ministre turc des Transports et des Infrastructures selon laquelle le soi-disant « Corridor de Zanguezour » devrait renforcer la coopération économique entre la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Khudatian a abordé ce sujet en répondant à la question d’« Armenpress ».

Question : Monsieur Khudatian, le ministre turc des Transports et des Infrastructures a déclaré lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la ligne ferroviaire Kars-Dilucu que le soi-disant « Corridor de Zanguezour » devrait renforcer la coopération économique entre la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Comment interprétez-vous cette déclaration ?

Réponse : Sur le territoire de la République d’Arménie ne peuvent fonctionner et être mis en œuvre que des projets d’infrastructure qui ont été proposés, adoptés ou approuvés par le gouvernement de la République d’Arménie. C’est le cas, par exemple, des projets « Nord-Sud », « Carrefour de la paix » et TRIPP.

Aucune infrastructure sous quelque dénomination que ce soit qui ne répond pas à ce critère ne peut fonctionner sur le territoire de la République d’Arménie. Concernant la coopération économique entre la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la République d’Arménie y est favorable et y est intéressée. La composante transport de cette coopération s’exprime dans le projet « Carrefour de la paix », dont découle également le projet TRIPP – le programme « Route de Trump pour la paix internationale et la prospérité ».

Nous nous préparons activement à la mise en œuvre de ce programme et à l’ouverture des liaisons de transport avec l’Azerbaïdjan, conformément à la Déclaration adoptée le 8 août à Washington, signée par le Premier ministre de la République d’Arménie, le président de l’Azerbaïdjan et le président des États-Unis.

Je dois également noter que nous avons publiquement exprimé notre volonté de rouvrir la liaison ferroviaire Gyumri-Kars entre l’Arménie et la Turquie, ce qui renforcerait encore davantage l’interconnectivité régionale.

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