Alors que le président azerbaïdjanais déclarait vouloir renforcer leur potentiel militaire, rester vigilant et adopter une position d’avantage face à l’Arménie, Erevan annonce deux semaines après la signature de la déclaration de Washington que l’arsenal militaire arménien n’augmentera peut-être pas l’année prochaine. À en juger par les propos de hauts responsables arméniens, notamment du Premier ministre lui-même, aucune augmentation significative des dépenses de défense n’est prévue pour 2026.

« Je pense que nous n’aurons peut-être pas d’augmentations substantielles des dépenses de défense dans le budget d’État de 2026, ou que nous n’en aurons pas du tout », a déclaré Nikol Pachinian le 21 août.

Le même jour, aux mêmes heures, lors d’une rencontre avec les habitants de Karvadjar, Ilham Aliev a qualifié plusieurs fois la partie arménienne d’ennemie et a insisté sur le fait qu’ils devaient être prêts à la guerre à tout moment.

« Je veux d’abord féliciter tout le monde pour la paix établie entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui a eu lieu grâce à la déclaration signée le 8 août à Washington », a déclaré Pachinian, tandis que presque simultanément Ilham Aliev se vantait des capacités militaires de l’Azerbaïdjan : « Les systèmes de drones et de missiles les plus modernes ont été introduits dans notre pays. Des contrats ont été signés pour acquérir de nouveaux avions militaires, et ceux existants ont été entièrement modernisés. »

Les discussions autour de l’arsenal de défense arménien se sont intensifiées après l’interview accordée par le ministre des Finances Vahe Hovhannissian à la télévision publique. En commentant un nouvel article de l’agence de notation Fitch, le ministre a annoncé la réduction de la part des dépenses de défense : « Maintenant, bien sûr, nous travaillons sur le document budgétaire, où nous présenterons tous les détails, et oui, il y est également prévu que la part des dépenses allouées au ministère de la Défense diminuera globalement par rapport à 2025. »