La Communauté arménienne et le Patriarcat de Jérusalem sont confrontés à un grave danger : les rapports confirment qu’un deuxième accord entre le Patriarcat arménien et Xana Gardens, Ltd., sans l’approbation de la communauté, est en cours. Ce soi-disant « nouveau deal », négocié dans le secret et révélé seulement en fragments, est encore plus dangereux que le premier contrat illégal, et vient avec des exigences pour que la communauté retire son cas.
La déclaration, publiée le 26 août 2025, par le mouvement Save the ArQ et toutes les institutions arméniennes à Jérusalem, disait que « ce que nous savons confirme son illégitimité et le montre encore plus alarmant que le premier », soulignant que la question se concentre sur le quartier arménien de l’ancien Ville de Jérusalem.
Au cours des deux dernières années, la communauté arménienne de Jérusalem s’est unie dans sa lutte pour annuler l’accord foncier illégal et perfide qui visait à remettre les jardins arméniens historiques – Goverou Bardez (Jardin des vaches) – pendant 98 ans à Xana Gardens Ltd. En réponse, le Patriarcat arménien de Jérusalem et la Communauté arménienne ont engagé une procédure judiciaire séparée pour annuler cet accord honteux, signé en 2021 sans autorité et en violation de la confiance sacrée liant nos terres à la Fraternité et au peuple arméniens.
Depuis 2024, le Patriarcat s’est engagé dans une médiation directe avec Xana Gardens, élaborant des termes sans consultation de la communauté. Ces derniers mois, la communauté a participé à deux réunions avec le médiateur, mais le Patriarcat a dissimulé le projet de ce prétendu nouvel accord à l’équipe juridique de la communauté. Malgré cela, les représentants de la communauté, ainsi que les équipes juridiques locales et internationales, ont exprimé une forte opposition à tout accord qui franchit la ligne rouge clairement établie de la communauté.
Les rapports indiquent maintenant que le Patriarcat prévoit d’aller de l’avant secrètement, contre les intérêts de la communauté. À ce titre, le Mouvement Save the ArQ et toutes les institutions communautaires, ainsi que leurs équipes locales et internationales, rejettent catégoriquement cet accord signalé concernant environ 7 200 mètres carrés de la terre historique arménienne de Goverou Bardez. La signature d’un tel accord validerait non seulement l’accord foncier illégal original, mais créerait aussi un dangereux précédent pour d’autres concessions et actions illégales du Patriarcat.
Depuis plus de 600 jours, les jeunes Arméniens et les membres de la communauté ont protégé physiquement et pacifiquement cette propriété – non pas en protestation, mais en service. Cette terre n’est pas théorique ; elle est vécue, gardée et entretenue par la communauté arménienne et l’Église. C’est un site de mémoire, d’identité et d’obligation.
Parallèlement, la communauté a poursuivi toutes les voies légales disponibles :
• Intenter une action en justice pour contester la validité et la procédure derrière l’accord original.
• Se joindre à des réunions officielles avec le médiateur de bonne foi, participer à de multiples sessions et exprimer clairement sa volonté de s’engager de manière constructive vers des solutions justes et transparentes.
Malgré cela, le Patriarcat a une fois de plus exclu son peuple et sa Fraternité. Aucun projet n’a été partagé. Aucune consultation n’a eu lieu. Aucune occasion n’a été donnée de comprendre ses termes ni pour la communauté de partager sa position avant de la finaliser. Ce silence ne relève pas de la procédure : il est lié à l’essence même du sujet.
Nous appelons donc respectueusement et sans équivoque le Saint-Synode et l’Assemblée générale à :
• Retirer toute ratification de cet accord ;
• Divulguer ses termes complets à la communauté de façon transparente ;
• Impliquer directement dans les pourparlers la communauté dont la confiance et l’avenir sont en jeu.
Le jardin des vaches n’est ni à vendre, ni à louer. C’est un bien sacré, détenu pendant plus de 500 ans par l’Église arménienne et le peuple de Jérusalem. Tout patriarche ou membre de la Fraternité qui tente de le disposer en secret agit contre la volonté de la communauté, de la Fraternité, de la présence chrétienne arménienne vieille de plusieurs siècles en Terre sainte et de toute la nation arménienne.
Cette question dépasse le seul cadre légal pour revêtir une dimension spirituelle. Cela demande de la clarté. Cela demande du courage. Et surtout, cela demande de l’honnêteté.
Nous restons attachés à notre foi, au Patriarcat arménien et aux principes de bonne gouvernance, mais nous devons aussi être clairs : les processus qui ignorent l’histoire, effacent la présence et marginalisent le peuple ne peuvent conduire à des résultats justes.
Signataires :
• Le mouvement « Save the ArQ »
• Parti libéral démocrate arménien
• Parti de la Fédération révolutionnaire arménienne
• Union de la jeunesse arménienne (Club Hoyetchmen)
• Homenetmen
• Union arménienne de secours
• Union arménienne de bienfaisance de Jérusalem
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