Le président Emmanuel Macron a nommé dimanche 5 octobre au soir le premier groupe de 18 ministres du gouvernement de Sébastien Lecornu, dans lequel la présence de nombreux anciens membres du gouvernement précédent est frappante.
Ainsi, ont été reconduits du gouvernement précédent : Bruno Retailleau (Intérieur), Élisabeth Borne (Éducation), Manuel Valls (Outre-mer), Gérald Darmanin (Justice), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Rachida Dati (Culture), Catherine Vautrin (Travail et Santé), Annie Genevard (Agriculture et souveraineté alimentaire), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique), Philippe Tabarot (Transports), Marina Ferrari (Sports, jeunesse et vie associative).
Les nouveautés sont rares : Aurore Bergé combinera les fonctions de ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de porte-parole du gouvernement, tandis qu’Éric Woerth, député du parti « Renaissance » qui avait fait partie du gouvernement sous la présidence de Nicolas Sarkozy, revient au ministère de la Décentralisation, qui est l’une des priorités de Sébastien Lecornu. Bruno Le Maire (dans le passé, 7 ans ministre de l’Économie et des Finances) est nommé ministre des Armées. Le macroniste Roland Lescure est nommé au ministère de l’Économie. Mathieu Lefèvre – ministre délégué auprès du Premier ministre, responsable des relations avec le Parlement.
Le parti « Horizons » d’Édouard Philippe entre au gouvernement, en la personne de Naïma Moutchou, qui devient ministre de la Fonction publique.
Un deuxième groupe de ministres sera annoncé après la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue lors des sessions de mardi à l’Assemblée nationale et de mercredi au Sénat. Dans tous les cas, il prévoit de maintenir une composition resserrée de maximum 25 membres.
Entre-temps, la première réunion du Conseil des ministres était prévue lundi soir, autour du président Macron.
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Bruno Retailleau, connu pour son intégrité et son sens de l’équité, a exprimé son mécontentement malgré sa reconduction, déplorant le retour de nombreux anciens. En effet, après la chute du gouvernement précédent — chute provoquée par des tensions politiques et sociales qui avaient entraîné de nombreuses manifestations et incidents —, une certaine rupture politique avait été promise, promesse qui, manifestement, n’a pas été vraiment tenue. En sa qualité de président des Républicains, il a convoqué son groupe pour une consultation visant à déterminer les prochaines étapes.