Un cessez-le-feu conclu à Gaza ; la Turquie prête à participer aux efforts de paix

Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a été conclu dans la bande de Gaza, entrant en vigueur le 10 octobre dernier. Cet accord, négocié notamment sous l’égide du président Trump, prévoit, outre l’arrêt immédiat des combats, un échange de prisonniers, le libre accès de l’aide humanitaire à Gaza et le retrait des troupes israéliennes. Naturellement, des étapes ultérieures sont prévues pour une normalisation complète de la situation. Cependant, de nombreux points restent flous pour le moment : aucun calendrier précis n’a été fixé pour l’application des différentes clauses, et, question la plus cruciale, on ignore qui gouvernera Gaza après le cessez-le-feu dans le cadre du plan de paix de Donald Trump.

Le ministère turc des Affaires étrangères a salué la trêve, espérant qu’elle mettra fin au « génocide » et qu’elle sera pleinement appliquée.

Le président turc Erdoğan a déclaré qu’Ankara était disposé à faire partie du groupe de travail international supervisant la mise en œuvre de l’accord et à participer aux efforts de reconstruction de Gaza. Ce groupe inclut également les États-Unis, le Qatar et l’Égypte.

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Cet empressement de la Turquie dépasse le simple cadre humanitaire. Il s’agit pour Ankara d’une occasion idéale pour prendre pied dans la région, tout comme la guerre civile syrienne lui avait permis de s’implanter en force sur le territoire syrien.

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Il a été rapporté qu’après l’annonce du cessez-le-feu, plus de 500 000 Gazaouis avaient déjà entamé leur retour, selon un décompte arrêté à la date du 12 octobre.

Notons que depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, le nombre de morts à Gaza est estimé à plus de 67 000 personnes.

 

L’Égypte confirme un sommet de la paix pour Gaza, coprésidé par Trump et Sissi

Le Premier ministre Pachinian y participera

La présidence égyptienne a annoncé le 11 octobre qu’un sommet de la paix pour Gaza serait organisé le 13 octobre à Charm el-Cheikh. Cette importante rencontre allait être coprésidée par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président américain Donald Trump, en présence des dirigeants de plus de 20 pays.

Selon le communiqué officiel, « le sommet vise à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionales ».

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez et la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni avaient confirmé leur participation.

De son côté, Hossam Badran, un haut responsable du Hamas, a déclaré que son organisation « ne sera pas présente pour la signature officielle », précisant que le mouvement islamiste agit uniquement « par l’intermédiaire des médiateurs qataris et égyptiens ». Dimanche 12 octobre, la participation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’était pas encore confirmée.

Selon les termes de l’accord, les 48 otages (ou leurs dépouilles) encore détenus à Gaza devaient être rendus à Israël avant lundi matin. En échange, Israël devait libérer plus de 2 000 Palestiniens.

Ajoutons que le Premier ministre arménien participera également à ce sommet, à l’invitation des présidents Trump et Sissi.

Éditorial