L’ancien ministre d’État de l’Artsakh reste en détention illégale. Il avait précédemment récusé son avocat, qualifiant la procédure de « farce flagrante »

Le procès fabriqué contre l’ancien ministre d’État de l’Artsakh, Ruben Vardanian, se poursuit à Bakou. Vardanian continue d’être détenu illégalement dans une prison de Bakou. Lors de l’audience du 28 octobre au tribunal militaire, le juge Zeynal Aghayev a annoncé que lors de la session précédente, Vardanian avait renoncé aux services de son avocat Abraham Berman, en raison de son mécontentement quant au déroulement du procès. Vardanian avait également informé le tribunal qu’il n’avait pas de contrat avec un autre avocat et que l’État pouvait lui en désigner un à ses frais. Lors de l’audience du 28 octobre, le juge a annoncé que le nouvel avocat de Ruben Vardanian était Emil Babishov, membre du barreau azerbaïdjanais. Il est indiqué que Vardanian n’aurait pas objecté à la nomination du nouvel avocat. La prochaine audience est prévue pour le 4 novembre. Auparavant, Ruben Vardanian avait expliqué, par l’intermédiaire de sa famille, les raisons de sa renonciation à son avocat, qualifiant le procès de « farce flagrante » et de « théâtre de l’absurde ». Il avait indiqué que :

• On ne lui permettait pas de prendre connaissance des pièces du dossier (422 volumes) et de l’acte d’accusation.
• La possibilité de se défendre au tribunal ne lui était pas accordée (l’échange de documents avec l’avocat était limité, l’accès aux enregistrements audio et vidéo présentés comme preuves de sa culpabilité n’était pas autorisé).
• Toutes ses requêtes étaient ignorées.
• Le tribunal avait refusé de convoquer les témoins proposés par la défense.

« Je n’ai pas besoin d’une illusion de défense ; j’exige la protection réelle de mes droits procéduraux », avait déclaré Vardanian.

Rappelons que l’affaire pénale contre Ruben Vardanian a été disjointe de celle des nombreux anciens dirigeants de l’Artsakh illégalement emprisonnés en Azerbaïdjan sous des accusations fabriquées.