Résistance
23/07/2025
Du 4 au 7 novembre, la session du Conseil Spirituel Suprême (CSS) s’est tenue au Saint-Siège d’Etchmiadzine, sous la présidence de Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens.
Au début des travaux, les membres de l’assemblée ont prié pour le repos de l’âme de Monseigneur Guissak Mouradian, récemment décédé, et ont ensuite discuté d’une série de questions importantes qui se posent à l’Arménie, à l’Artsakh et à l’Église.
Principaux thèmes et résolutions du Conseil
Le Conseil Spirituel Suprême a examiné de nombreux points, dont les principaux étaient :
– Les poursuites judiciaires contre les ecclésiastiques et les attaques ciblant l’Église : Des rapports ont été présentés sur les « poursuites pénales engagées, les procédures judiciaires menées, les verdicts prononcés et leur caractère légalement infondé et discriminatoire » à l’encontre de Monseigneur Mikaël Adjapahian, Monseigneur Bagrat Galstanian, l’Évêque Mkrtich Proshian, le Prêtre Karékine Arsénian, le bienfaiteur national Samvel Karapetian et d’autres « fils de la nation détenus illégalement ». Les rapports ont également abordé la défense des droits de l’Église et de ses membres sur les plateformes internationales, « l’intolérance manifestée à l’égard de la liberté d’expression et de la dissidence, ainsi que les cas fréquents où l’Église et ses ecclésiastiques sont ciblés dans le domaine de l’information. » Les intervenants étaient Ara Zohrabian (doctorant en sciences juridiques), Ara Ghazarian (juriste, expert international), les avocats Aram Vardevanian et Hovhannes Khoudoyan, ainsi qu’Arman Tatoyan (doctorant en sciences juridiques).
Le Conseil Spirituel Suprême a fermement condamné les « violations flagrantes et les pressions illégales » exercées contre les droits de l’Église et de ses membres, de même que « la propagation de discours de haine et de l’intolérance via une rhétorique anti-ecclésiastique ». Il a souligné que de tels phénomènes portent atteinte tant au principe de la liberté de conscience et d’expression qu’à la concorde publique. Il a également été enregistré que « les accusations portées contre les ecclésiastiques et les mesures restrictives sont basées sur des faits non légitimes et contredisent les normes internationales régissant le droit à un procès équitable et la restriction de la liberté individuelle ».
Le Conseil a réaffirmé la position du Saint-Siège d’Etchmiadzine : soutenir l’établissement de la justice et protéger les droits des serviteurs de l’Église et du peuple fidèle. Il a de nouveau appelé les autorités chargées de l’application des lois à « cesser, au nom de la justice, les poursuites pénales illégales et à libérer les ecclésiastiques et les civils détenus ». Des mesures ont également été jugées nécessaires pour « la restauration des droits du Saint-Siège sur le monastère de Hovhannavank et la reprise de sa vie rituelle et cérémonielle, la protection de la vie spirituelle et canonique des fidèles et l’assurance du service normal des ecclésiastiques ».
– Les prisonniers à Bakou : La question des « procédures judiciaires » menées contre les militaires et les civils arméniens détenus à Bakou a été discutée. Il a été souligné que celles-ci n’ont aucun lien avec la justice et contredisent les dispositions fondamentales du droit humanitaire international.
– Le patrimoine de l’Artsakh : Un rapport a été présenté sur la « politique systématique » menée par l’Azerbaïdjan contre le patrimoine spirituel et culturel de l’Artsakh, visant à effacer les traces de l’identité arménienne.
– Les manuels d’histoire : Une préoccupation a été exprimée concernant les « distorsions et les falsifications des événements historiques » trouvées dans les programmes d’enseignement public et les manuels d’Histoire arménienne, qui minimisent le rôle historique de l’Église.
– Résolutions internes : Il a été décidé de former des comités sur deux questions :
La session s’est achevée par la bénédiction et les paroles d’appréciation du Catholicos de tous les Arméniens.
