Bayramov : « Il est apparu évident pour les soldats de la paix russes que leur maintien sur place était vain, lorsque les Arméniens n’ont pas manifesté l’intention de revenir »

Cette année, en Azerbaïdjan, la victoire de la guerre de 44 jours, survenue il y a cinq ans, a été célébrée avec beaucoup plus de faste et d’ampleur. Événements spéciaux, « Journée de l’unité de la victoire », réceptions, festivités, réunions, conférences… Il ne fait aucun doute que la perspective « sinistre et maudite » d’une paix imposée par les intérêts politiques internationaux motive ces démonstrations, destinées à entretenir la flamme de la haine et de l’agression.

À cette occasion, le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, a également déclaré lors d’un entretien accordé à la télévision publique de son pays qu’en 2023, le commandement des forces russes de maintien de la paix déployées dans l’Artsakh, désormais occupé, avait été informé de l’attaque azerbaïdjanaise 10 à 15 secondes avant son déclenchement.

Le ministre azéri a indiqué que « les soldats de la paix ont été informés du danger et il leur a été conseillé de se déplacer vers des lieux plus sûrs ou des casernes ».

Il a soutenu que ceux-ci n’avaient aucune raison de ne pas suivre cet avertissement. Il a rappelé qu’« au cours des trois années, ils avaient été avertis à plusieurs reprises des actions des formations armées illégales arméniennes, du minage des territoires et de la construction de fortifications. » Selon Bayramov, les soldats de la paix insistaient sur le fait que ces questions ne relevaient pas de leur compétence et que leur mandat ne les couvrait pas.

Mais la conclusion la plus intéressante, fruit de la logique du ministre azéri, concerne l’achèvement de la mission de ces troupes de maintien de la paix.

Ainsi, selon Bayramov, après l’expulsion des Arméniens de l’Artsakh, la question de la pertinence de la présence des soldats de la paix sur place s’est posée. « Après un certain temps, il est apparu que les Arméniens n’avaient pas l’intention de revenir, et les soldats de la paix ont saisi que leur maintien ici était futile », a-t-il déclaré.

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C’est une population de l’Artsakh décidément bien étonnante ! Un beau jour de septembre 2023, sur un coup de tête, elle a plié bagage sans la moindre raison pour abandonner ses terres ancestrales. Et depuis, elle n’a manifesté la moindre intention de revenir. Quelle égoïste, de surcroît ! N’a-t-elle donc pas songé qu’en ne revenant pas, elle condamnait à l’oisiveté le pauvre « soldat de la paix » russe, qui n’avait pourtant d’yeux que pour les routes d’un retour éventuel des Arméniens ?

Étonnant non ?

Éditorial