Le Festival international de théâtre d’Erevan (YITF), du 19 au 30 novembre, accueille au Théâtre académique national Gabriel Sundukian des troupes remarquables venues des États-Unis, d’Allemagne, d’Arménie, de Géorgie et de Turquie. Durant les jours du festival, le public aura l’occasion d’apprécier les spectacles « Lettre d’amour à l’Arménie », « Le Roi Lear », « Le petit géant de l’arbre », « Oncle Vania », « Paplik », « Karl Marx : confessions », « Pépo », « Mon cœur est dans les montagnes » et « Broussailles ».
La mission du festival et la perception de la paix
Le 19 novembre, lors d’une rencontre avec les journalistes, le directeur du Théâtre académique, fondateur et président du festival, Vardan Mkrtchian, a déclaré que le festival était organisé avec les moyens du théâtre d’État. « L’internationalisation du théâtre arménien n’est pas seulement une idée, mais un travail cohérent au quotidien. Cela apporte aussi un changement de mentalité : nous ouvrons nos portes, accueillons des invités, travaillons avec eux et essayons de leur transmettre ce qui est nôtre », a noté Mkrtchian. Il a souligné qu’ils croient en l’idée de paix, qui se trouve au cœur du festival, et que la créativité est le meilleur moyen d’y parvenir.
Soutien diplomatique et ponts culturels
L’organisation du festival est soutenue par plusieurs structures, dont la délégation de l’UE en Arménie. L’ambassadeur Vassilis Maragos a rappelé que le théâtre a été créé dans la Grèce antique et a souligné qu’ils étaient heureux de soutenir le festival, où des ponts sont construits entre différentes nations et langues grâce au théâtre. « Le Festival international de théâtre d’Erevan est une plateforme unique de diversité, unissant ceux qui pratiquent le théâtre et le public, et offre l’opportunité de mieux se comprendre », a noté l’ambassadeur de l’UE. Le vice-ministre de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et des Sports d’Arménie, Daniel Danielian, considère le festival comme un événement culturel important. « Aborder ces axes par la culture est un message à notre société et à nos partenaires internationaux que l’Arménie, avec tout son potentiel, va vers la paix », a-t-il déclaré. « Cette année, nous n’avons pas oublié nos voisins : la Géorgie et la Turquie. L’Arménie devient un carrefour culturel dans la région », a assuré le vice-ministre.
Collaborations et programmes
Le festival a débuté le 19 novembre par le récit « Lettre d’amour à l’Arménie » mis en scène par Raffi Niziblian (USA) et une exposition. Raffi Niziblian a souligné que la paix n’arrive pas seule, mais qu’elle est construite par les gens et les États. La compagnie théâtrale américaine « Lit Moon » présentera les spectacles « Oncle Vania » et « Le Roi Lear ». Le festival met également un accent particulier sur la connexion du public d’Erevan avec les théâtres arméniens créant hors d’Arménie, notamment le Théâtre dramatique arménien Petros Adamian de Tbilissi et la troupe indépendante « Hankardz » d’Istanbul. Le metteur en scène d’« Oncle Vania » et du « Roi Lear », John Blondell, qui collabore depuis de nombreuses années avec le théâtre Sundukian, a avoué qu’il était merveilleux de « rentrer à la maison », là où se sont déroulés les événements les plus marquantes de sa vie. Le directeur du « Goethe Institut » en Arménie, le Dr Jan-Tage Kühling, a noté que le théâtre forme une nouvelle communauté et offre la possibilité de comprendre comment nous pouvons nous unir. Le festival présente un programme de collaboration unique avec l’UE et le « Goethe Institut ».
Les danseurs basés en Arménie auront l’opportunité de travailler avec Davide Di Pretoro, membre de la troupe Sasha Waltz & Guests. Dans le cadre du YITF, des troupes arméniennes se produiront également : le Théâtre national Hamaskaïne « Sos Sarkissian », le Théâtre d’État de Pantomime d’Erevan et le Théâtre académique national « Sundukian ».
L’objectif du festival est de présenter au public arménien les mises en scène des meilleures troupes du monde, de donner une nouvelle voie à l’internationalisation des théâtres arméniens, ainsi que d’offrir aux professionnels de la culture la possibilité de développer leur réseau.