CHAVILLE – Présentation du livre « ROUPEN SEVAG. Le poète assassiné »

De gauche à droite : Silva Ketendjian, Rosine Tachdjian-Atamian, Chant Marjanian et Haroutioun Garabédian, un des élèves ayant participé à la traduction

Vendredi 5 décembre en soirée, la salle Sarkis Balabanian de l’église arménienne de Chaville recevait un public intéressé par la publication récente de la traduction en français d’un ouvrage de l’écrivain diasporique Antranig Zaroukian intitulé « Sér-e yéghérni medj » et traduit sous le titre  « Roupen Sévag, le poète assassiné. » Ce roman est consacré aux derniers jours de la brève vie de ce grand poète, médecin  dans l’armée ottomane.

Les auteurs de ce travail étaient la chanteuse Rosine Tachdjian-Atamian, enseignante d’arménien et un groupe d’anciens élèves du collège Samuel Moorat ainsi que Chant Marjanian, le directeur de l’ouvrage, docteur en géographie, traducteur spécialisé dans la publication de mémoires sur le génocide des Arméniens.

La soirée a débutée par la lecture par Silva Ketendjian de quelques souvenirs exprimés par Naïri Zaroukian, fille du romancier, à propos de la genèse de ce roman, du grand respect que son père entretenait pour l’œuvre de ce grand poète qu’était Sévag.

La parole a ensuite été donnée à Chant Marjanian qui a présenté l’historique de la concrétisation de cette publication qui a démarré en 2015  avec la participation de cinq élèves pour aboutir à un achèvement réussi après 2.000 heures de travail, Il a évoqué l’amour de Roupen Sévag pour son épouse allemande- Janni Appel, soumise à un cas de conscience face à l’engagement de son pays aux côtés de la Turquie dans le conflit mondial. Il parlera également des courriers échangés entre les époux après l’arrestation de Roupen ainsi que de son refus à renier sa foi pour avoir la vie  sauve.

Rosine Tachdjian-Atamian parlera ensuite de son premier contact avec la littérature d’Antranig Zaroukian survenu à l’occasion de la lecture de son livre « Hin yéraznèr, nor djampanér » « Vieux rêves, nouveaux chemins » qui va la passionner, puis de sa rencontre avec le futur auteur  du roman  qu’elle décidera de faire traduire par ses élèves.

A la fin de la réunion, les cinq traducteurs ont partagé leurs impressions et exprimé leurs difficultés dans ce long travail, finalement couronné par un superbe résultat : la publication de ce livre de 285 pages avec une préface de l’historien suisse Hans-Lukas Kieser, spécialiste du génocide des Arméniens et lauréat du Prix du président de la République d’Arménie en 2016. 

Après quelques questions de l’assistance, la soirée s’est achevée autour d’un verre de l’amitié et une séance de dédicaces.

H. H.

Éditorial