ARMÉNIE – UE – L’Union européenne est prête à soutenir l’Arménie dans la lutte contre les menaces hybrides et cybernétiques

Les ministres des Affaires étrangères des États membres de l’Union européenne ont exprimé leur volonté de soutenir le renforcement des capacités de l’Arménie pour lutter contre les menaces hybrides et cybernétiques, ainsi que contre la désinformation.

La Représentation permanente de la République tchèque auprès de l’UE rapporte sur sa page « X » que les ministres ont hautement apprécié les progrès enregistrés dans le processus de paix avec l’Azerbaïdjan ainsi que les réformes initiées par le gouvernement arménien. Parallèlement, le communiqué contient une mise en garde notable concernant la Russie : « La Russie tentera d’influencer les prochaines élections législatives ».

Ministère des Affaires étrangères d’Arménie :
« La coopération n’est pas nouvelle »

Se référant à la déclaration de la Haute représentante de l’UE, Kaja Kallas, selon laquelle Erevan aurait sollicité un soutien en prévision des élections de 2026 pour faire face aux menaces hybrides, la porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Ani Badalian, a apporté des éclaircissements.

Lors d’un entretien avec « Armenpress », Mme Badalyan a souligné que la coopération Arménie-UE dans ce domaine n’est pas nouvelle et revêt un caractère continu. Elle a rappelé que le programme « Résilience et croissance » ainsi que les activités de la mission de l’UE sont en cours.

La porte-parole a confirmé l’existence de discussions conjointes visant à assurer la conformité des processus électoraux avec les normes démocratiques et à neutraliser les menaces hybrides potentielles, en utilisant l’expérience et les outils de l’UE.

Rappelons que Kaja Kallas avait précédemment indiqué que l’UE pourrait fournir un soutien à l’Arménie, à l’instar de ce qui a été fait pour la Moldavie, et avait également annoncé l’allocation de 15 millions d’euros pour le renforcement de la paix et de la résilience.

« Quiconque s’oppose aux autorités est qualifié d’espion russe »

Un député de l’opposition réagit au thème de la « guerre hybride »

Alors que l’Union européenne exprime sa volonté d’aider l’Arménie à résister aux menaces hybrides et cybernétiques, derrière lesquelles, selon les responsables européens, pourrait se trouver la Russie, ce sujet a suscité une vive réaction de l’opposition sur la scène politique intérieure arménienne.

Pour Garnik Danielian, député de la faction « Arménie », il est incompréhensible de savoir ce que les autorités (le parti « Contrat civil ») entendent par « guerre hybride ». M. Danielian s’interroge : si l’une des accusations centrales du pouvoir est que les opposants sont des agents étrangers, pourquoi aucune affaire pénale n’a-t-elle été engagée à ce sujet jusqu’à ce jour ?

« Allez jusqu’au bout concernant cette question ou ne diffusez pas de fausses informations, c’est-à-dire : ne mentez pas. Ces gens trompent, ils trompent notre public à chaque fois… Aujourd’hui, quiconque s’oppose à ces autorités, on dit que c’est un espion russe », a-t-il déclaré, ajoutant que les lettres reçues du Service de sécurité nationale prouvent également le caractère infondé de ces accusations.

Selon l’évaluation de l’opposant, sous couvert de lutte contre les « menaces hybrides », les autorités tentent de faire de l’Arménie un instrument contre la Russie, bien que le gouvernement affirme constamment qu’Erevan mène une politique équilibrée. ■

Éditorial