L’Arménie progresse dans le classement mondial de la liberté de la presse

L’Arménie s’est hissée à la 51e place sur 180 pays, contre 63e l’an dernier, dans la dernière mise à jour du classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.

Le classement de cette année utilise une méthodologie mise à jour, basée sur cinq indicateurs qui examinent les contextes politique, économique, juridique, sécuritaire et socioculturel de chaque pays.

« À la lumière de cette nouvelle méthodologie, il convient d’être prudent lors de la comparaison des classements et des scores de 2022 avec ceux de 2021 », selon un communiqué de presse de Reporters sans frontières.

Néanmoins, il est clair que la situation de la liberté de la presse en Arménie s’est améliorée au cours des années qui ont suivi la révolution de Velours, affirment les journalistes locaux et les dirigeants des médias.

Le rapport arménien considère CivilNet, ainsi que Azatutyun, Factor.am et Hetq comme des médias indépendants « prospères » qui « remplissent leur rôle de contrepoids essentiel à la démocratie ».

Pourtant, l’Arménie est confrontée à de graves problèmes de liberté de la presse, indique le rapport, notamment la désinformation généralisée sur les réseaux sociaux, la loi criminalisant la diffamation adoptée l’année dernière, l’indépendance financière limitée des médias privés, la rhétorique anti-médias généralisée et les médias « affiliés à des intérêts politiques et commerciaux majeurs ».

Le classement « révèle une multiplication par deux de la polarisation amplifiée par le chaos de l’information, c’est-à-dire la polarisation des médias alimentant les divisions au sein des pays, ainsi que la polarisation entre les pays au niveau international », indique le communiqué de presse.

Un nombre record de 28 pays ont été classés comme ayant une situation de liberté de la presse « très grave », alors que seuls huit pays – sept pays européens plus le Costa Rica – avaient un « bon » environnement pour la presse.

La Géorgie voisine a chuté de façon spectaculaire à la 89e place, contre la 60e place l’année dernière, Reporters sans frontières notant « un nombre sans précédent d’agressions physiques contre des journalistes » en Géorgie l’année dernière.

Après le déclin de la Géorgie, l’Arménie a désormais le plus haut niveau de liberté de la presse de tous les pays de la région. Cette année, l’Azerbaïdjan était classé 154e, l’Iran 178e, la Russie 155e et la Turquie 149e.