Le général en chef de l’armée iranienne a averti jeudi que son pays résisterait aux tentatives de redessiner les frontières de l’Arménie voisine alors qu’il commentait les récents affrontements frontaliers entre les troupes arméniennes et azerbaïdjanaises.
« Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, nous ne tolérerons pas de changements dans les frontières des pays de la région, et nous conseillons à l’Azerbaïdjan et à l’Arménie de résoudre leurs problèmes par le dialogue », a déclaré le général de division Mohammad Hossein Bagheri lors d’un défilé militaire à Téhéran.
« Nous ne tolérerons pas de changements de frontières par la guerre et nous ne resterons pas silencieux », a-t-il ajouté dans un discours cité par les agences de presse iraniennes.
Bagheri a fait écho aux avertissements émis à plusieurs reprises par les dirigeants iraniens avant et après le déclenchement le 13 septembre de combats à grande échelle, notamment à la frontière du Sunik, la seule province arménienne bordant l’Iran, sur laquelle Bakou fait pression pour ouvrir un corridor reliant l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan.
« La frontière de l’Iran avec l’Arménie est une route historique qui doit être préservée sans aucun changement », aurait souligné le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian lors d’un appel téléphonique le 14 septembre avec son homologue azerbaïdjanais Djeyhoun Bayramov.
Le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a également mis en garde contre « la fermeture de la frontière irano-arménienne » lors de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en juillet.
Un diplomate arménien de haut rang a déclaré le 15 septembre que Bakou prévoyait une autre offensive militaire à plus grande échelle dans le but de « réaliser les ambitions illégales d’établir un couloir extraterritorial à travers le territoire souverain de l’Arménie ».
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