La Russie a organisé une nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan et a proposé d’accueillir vendredi un nouveau sommet des dirigeants des deux pays alors qu’elle cherchait à reprendre l’initiative des efforts internationaux pour régler le conflit arméno-azerbaïdjanais.
Lors d’une rencontre avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais à Astana, la capitale du Kazakhstan, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a insisté sur le fait que les accords arméno-azerbaïdjanais négociés par Moscou « jetaient les bases » d’un tel règlement.
« Le temps passe vite, les événements se développent rapidement », a déclaré Lavrov au début de la réunion trilatérale tenue en marge d’un sommet des anciens États soviétiques. « À cet égard, je pense qu’aujourd’hui est une occasion propice pour parler de ce sujet et voir ce que nous pouvons rapporter à nos dirigeants concernant la mise en œuvre des accords qu’ils ont signés ».
Ces accords ont mis fin à la guerre de 2020 au Haut-Karabakh et ont appelé au rétablissement des liaisons de transport entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et à la démarcation de leur longue frontière. Le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan et son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov auraient déclaré à Lavrov que leurs gouvernements restaient déterminés à les mettre en œuvre.
Pendant ce temps, le président russe Vladimir Poutine a publiquement proposé que le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian le rencontrent à nouveau dans un format trilatéral.
« Je suis heureux de recevoir le président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien », a déclaré Poutine dans un discours prononcé lors du sommet de la Communauté des États indépendants. « Vous pouvez vous mettre d’accord sur une date. Je comprends qu’il y a maintenant un intérêt à se rencontrer en Russie. »
Aliev et Pachinian se sont rencontrés à Prague aussi récemment que le 6 octobre pour des entretiens menés par le président français Emmanuel Macron et le chef de l’Union européenne Charles Michel. Le sommet de Prague a souligné le fait que l’UE ainsi que les États-Unis ont été à l’avant-garde des efforts de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ces derniers mois et surtout depuis les affrontements frontaliers de septembre.
Moscou a été très critique à l’égard de la médiation occidentale, affirmant que les puissances occidentales tentent d’écarter la Russie et d’utiliser le conflit du Karabakh dans l’impasse géopolitique sur l’Ukraine.
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